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Chaleur : "Cumulée à la sècheresse, on peut imaginer des pertes de 10 à 15% sur nos cultures", selon une association de producteurs de céréales

Selon Philippe Heusele, secrétaire général de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales, les conséquences des fortes chaleurs et de la sécheresse actuelles seront très variables d'un territoire à l'autre, notamment en fonction du niveau d'humidité des sols.

Article rédigé par franceinfo
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Un champ de blé, le 4 juin 2022, lors de l'épisode de sécheresse. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

Après la sècheresse, les fortes chaleurs attendues à partir du jeudi 16 juin en France vont encore "aggraver la perte de rendement des céréales", affirme mercredi 15 juin sur franceinfo Philippe Heusele, secrétaire général de l’AGPB, l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales. Pour cause, explique l'agriculteur de Seine-et-Marne, "nos cultures en sont au stade de remplissage des grains, les plants sont littéralement en train de les constituer et lorsqu'il y a des fortes chaleurs, qui plus est sur des sols desséchés, le remplissage se fait mal."

Des pertes de l'ordre de 10% à 15%

Très concrètement, d'après Philippe Heusele, "au lieu d'avoir par exemple sur un épi de blé 50 grains d'un poids normal, on va peut être en avoir 40 et des grains plus chétifs". D'après le secrétaire général de l'AGPB, "on peut imaginer des pertes de l'ordre de 10 à 15%" sur les cultures en France. Même si les conséquences de la sécheresse et des fortes températures actuelles seront très variables d'un territoire à l'autre d'après lui, en fonction du niveau d'humidité des sols.

"Plus le sol est humide, plus le plant résiste, explique t-il. Sur un sol très sec en revanche, les pertes peuvent être de l'ordre de 30% sur un rendement final. Et sur un hectare de culture, qui lors d'une année normale produit 7,5 tonnes, on va descendre à 6,5 tonnes voire moins."

Philippe Heusele

à franceinfo

"La guerre en Ukraine dans ce contexte, n'arrange pas les choses, ajoute Philippe Heusele. Pour le consommateur en revanche, il y aura assez peu de conséquences finalement car on a la chance en France d'avoir une production suffisante, même en ces années compliquées."

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