Champagne : des successions hors de prix contraignent les vignerons à vendre leurs terres
De plus en plus de viticulteurs en Champagne sont contraints de vendre une partie de leurs terres lorsqu'ils en héritent. Avec la hausse des prix du foncier, les frais de succession sont devenus exorbitants au fil des années. Ils réclament une exonération pour limiter le rachat des parcelles par de grands groupes.
L'inquiétude traverse les vignobles champenois. Avec l'envolée du prix des parcelles, les frais de succession explosent. À tel point que la transmission de génération en génération serait en danger. À Avize (Marne), la famille Babé possède 7 hectares de vignes. Il y a eu Gaston, l'arrière-grand-père, puis Maurice, et Dominique aujourd'hui. Mais son rêve de passer les rênes à son fils Valentin aura un coût : environ 500 000 euros de frais de succession. Trop cher.
Les petits exploitants demandent une exonération fiscale
Dans la région, un hectare vaut désormais 1,1 million d'euros, soit quatre fois plus qu'il y a vingt-cinq ans. Les frais de succession s'élèvent alors à 100 000 euros. Les enfants doivent parfois se résoudre à vendre une partie de leurs terres. Hectare par hectare, les petites exploitations sont grignotées, parfois rachetées par les grandes maisons de Champagne. En dix ans, leur nombre a chuté de 6%. Une tendance qui inquiète le notaire du village. Pour continuer à sabrer le champagne et à faire vivre les exploitations familiales, le syndicat des vignerons de la région demande une exonération de 80% sur les droits de donation et de succession
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.