Colère des agriculteurs : la FNSEA annonce des actions "toute la semaine et aussi longtemps qu'il sera nécessaire"
"On a besoin qu'il nous dise rapidement ce qu'il va faire au niveau national et comment il va s'y prendre au niveau européen", affirme lundi 22 janvier sur France Inter Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, alors que les syndicats agricoles seront reçus par le Premier ministre Gabriel Attal après plusieurs jours de mobilisation.
"Dès aujourd'hui, toute la semaine et aussi longtemps qu'il sera nécessaire, un certain nombre d'actions vont être menées", a-t-il également annoncé, alors que depuis plusieurs jours les agriculteurs se mobilisent contre des charges financières et des normes environnementales jugées trop lourdes. Cela a commencé dès l'automne 2023 avec le mouvement de retournement des panneaux signalétiques des communes.
Le ton s'est ensuite durci ces derniers jours, avec le blocage, depuis jeudi dernier, de l'autoroute A64 en Haute-Garonne. Mais désormais, "chaque département va rentrer" dans l'action, promet le patron du premier syndicat agricole. Arnaud Rousseau affirme ainsi que lundi matin, "la centrale de Golfech dans le Tarn-et-Garonne" a été "bloquée pour dénoncer les sujets énergétiques qui concernent l'agriculture, au moment où on nous annonce une hausse de la facture d'électricité". Il fait ici référence à l'augmentation des prix de l'électricité, annoncée dimanche par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. À partir du 1er février, la facture augmentera de 9,8% pour les heures creuses et pleines et de 8,6% pour les tarifs de base.
"La violence n'est pas une réponse"
Arnaud Rousseau soutient que cette mobilisation doit se faire de manière pacifique. Il "n'appelle pas à la violence". Il martèle d'ailleurs lundi sur France Inter ce "message très clair", précisant que "la violence n'est pas une réponse pour atteindre les objectifs". Le président de la FNSEA reconnaît que "la montée de la tension est forte" actuellement dans le monde agricole, ce qui démontre selon lui "la nécessité d'apporter des réponses concrètes" aux revendications des agriculteurs.
S'il reconnaît que "le constat a l'air d'être partagé" sur la situation des agriculteurs en France, Arnaud Rousseau attend du chef de l'exécutif qu'il donne un cap, qu'il dise "ce qu'on fait, dans quel délai et avec quels moyens". "Maintenant aux actes", lance-t-il.
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