Eleveurs : les blocages en Bretagne ont occasionné près de 4 millions d'euros de dégâts
La préfecture de région a regretté que les manifestations des agriculteurs aient "un coût très important pour la société et le contribuable".
Le coût de la colère. Selon une première estimation, les barrages routiers installés la semaine dernière en Bretagne par des éleveurs en colère ont occasionné près de quatre millions d'euros de dégâts, a annoncé le préfet de région, Patrick Strzoda, lundi 2 février à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Glissières arrachées, enrobés détruits par le feu, panneaux arrachés, détritus déposés sur les axes routiers... Les actions des éleveurs protestant contre la chute des cours ont eu "un coût très important pour la société et le contribuable", a déploré le préfet lors d'une conférence de presse.
14 millions d'euros d'aides ont été versés aux agriculteurs
A Arzal (Morbihan), "le barrage s'est traduit par un kilomètre de détritus". Le nettoyage de la chaussée, ainsi que de celle de l'A84 (entre Rennes et Caen) à Saint-Etienne-en-Cogles, "a mobilisé plus de 400 personnes", a détaillé le préfet. A ces coûts directs s'ajoutent les coûts indirects pour les usagers, qui perdent du temps en empruntant des déviations, ainsi que pour les entreprises de transport qui subissent des coûts supplémentaires, "et on a également eu des accidents".
Au plus fort de la mobilisation des éleveurs, mercredi dernier, près de quarante points de blocages avaient été recensés sur les principaux axes routiers bretons. A titre de comparaison, a indiqué le préfet de région, "depuis le mois d'octobre, nous avons distribué 14 millions d'euros au titre des aides d'urgence aux producteurs de porcs" bretons.
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