Journée de mobilisation des agriculteurs : pour le ministre de l'Agriculture, ils doivent gagner davantage
Les agriculteurs se donnent rendez-vous à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, mardi matin devant les préfectures, pour interpeller Emmanuel Macron. Objectif : obtenir de sa part une prise de position forte contre la déconsidération dont ils estiment être victimes et le malaise qui en découle.
Ce qu'il faut savoir
"Aujourd'hui, on dit au président de la République, ça suffit, on a besoin de vous entendre." Samuel Vandaele, président des Jeunes agriculteurs, a donné sur franceinfo le ton de la journée de mobilisation qui a lieu mardi 22 octobre. Les agriculteurs se donnent rendez-vous à l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs devant les préfectures pour interpeller Emmanuel Macron. Objectif : obtenir de sa part une prise de position forte contre la déconsidération dont ils estiment être victimes et le malaise qui en découle. Suivez la situation dans notre direct.
Perturbations un peu partout en France. En Lorraine, des perturbations sont à prévoir à partir de 8h30 sur les routes autour d'Epinal. Pour la métropole du Grand-Nancy, environ trois cents tracteurs sont attendus vers midi, près du Stade Marcel-Picot. A Lyon (Rhône), les agriculteurs de la région vont s'élancer avec leurs tracteurs à partir de 10 heures sur l'A7 et l'A6 (depuis La Tour-de-Salvagny et Brignais), pour une arrivée autour de midi devant la préfecture du Rhône. A Toulouse (Haute-Garonne), à partir de 10 heures et jusqu’à 14 heures environ, les agriculteurs se rendront sur trois ronds-points pour développer des banderoles et déposer des bottes de paille.
Contre l'"agribashing" et la "déconsidération". Pour Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, le but de l'opération est d'"envoyer un message fort au président de la République, pour avoir des réponses de sa part sur les sujets que nous portons depuis le début". Parmi ces préoccupations: "l'agribashing" (le dénigrement de l'agriculture) ou la "déconsidération" du monde agricole ou de ses pratiques. Jérôme Despey a énuméré les "intrusions" des militants antispécistes dans les élevages, "la pression sur les phytosanitaires" avec les Zones de non-traitement (ZNT) de pesticides.
"Je comprends le ras-le-bol des paysans". Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a réagi, mardi matin, sur LCI. "Aujourd'hui, il y a un sujet qui est essentiel, c'est le revenu des agriculteurs", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Tant que les agriculteurs ne gagneront pas leur vie, ça ne pourra pas fonctionner." Lors de la dernière mobilisation nationale, le 8 octobre dernier, le syndicat majoritaire avait revendiqué quelque 10 000 agriculteurs et 6 000 tracteurs sur les routes de France.