Salon de l'agriculture : le "gilet jaune" Eric Drouet placé en garde à vue pour "rébellion" après avoir été expulsé du salon
Cette figure du mouvement a refusé de s'écarter d'Emmanuel Macron, malgré les demandes de son service d'ordre.
Ce qu'il faut savoir
Au milieu des vaches, Emmanuel Macron inaugure, samedi 22 février, à Paris, le 57e Salon international de l'agriculture. Après les quatorze heures passées l'an dernier dans les allées du salon, l'Elysée a déjà prévenu que le président ne "se place pas dans la perspective d'un record à battre". Mais il compte aller "à la rencontre de ceux qui ont des inquiétudes les plus marquées".
Lors d'un vif échange avec une femme, disant avoir participé aux 67 samedis de mobilisation des "gilets jaunes" depuis novembre, Emmanuel Macron s'est engagé à recevoir des membres du mouvement. "Vous me structurez un groupe et je vous reçois sans problème, moi je suis pour le dialogue. On se prend une heure et on discute", lui a affirmé le chef de l'État qui, tout au long de cette crise, n'a jamais reçu de groupe de gilets jaunes à l'Elysée.
Eric Drouet placé en garde à vue. Eric Drouet, figure des "gilets jaunes", a été expulsé par des policiers du Salon, sans avoir réussi à approcher le président. Il a ensuite été placé en garde à vue pour "rébellion", indique à franceinfo une source judiciaire.
Interpellé par la FNSEA. A peine arrivé au Salon vers 8h15, le président de la République a été interpellé par des représentants de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, et des Jeunes agriculteurs, qui lui ont dit attendre "des messages forts". "Nous attendons de vivre du prix de nos produits. On ne cesse d'être stigmatisés", lui a lancé un agriculteur, un autre évoquant "la colère du monde agricole".
Hommage à Jacques Chirac. Pour cette première édition du salon depuis la disparition de Jacques Chirac, une exposition photo est dédiée à l'ancien président. Entré au ministère de l'Agriculture en 1972, il est venu au Salon tous les ans (à l'exception d'une année) jusqu'à son retrait de la vie publique en 2011. Emmanuel Macron lui a rendu hommage en quelques mots, peu après son arrivée.
Pas d'accord sur la PAC. Le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne laisse un trou de 75 milliards dans le budget de la PAC pour la période 2021-2027. Cet aide européenne accordée aux agriculteurs est donc sous la menace d'un sérieux coup de rabot. "Ce n'est pas la PAC qui peut payer pour le Brexit", a déclaré Emmanuel Macron à son départ du sommet des 27, où aucun accord n'a été trouvé sur le maintien de l'enveloppe dédiée. La France touche chaque année neuf milliards d'euros d'aides européennes.