Fièvre catarrhale ovine : la vaccination gratuite contre le sérotype 3 est désormais étendue à toute la France

Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, cette maladie virale, transmissible par un moucheron, se propage rapidement dans les élevages.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de l'Agriculture Annie Genevard, le 3 octobre 2024 à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). (JEFF PACHOUD / AFP)

La vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3, détectée récemment, sera ouverte gratuitement à tous les éleveurs, a annoncé la nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, jeudi 3 octobre, au Sommet de l'élevage de Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). "Nous devons à tout prix stopper l'extension des foyers et de leur impact. C'est pourquoi j'ai décidé que la vaccination gratuite et prise en charge par l'Etat sera désormais ouverte à toute la France pour la filière ovine", a-t-elle déclaré pour conclure son déplacement.

Plusieurs régions et départements bénéficiaient déjà d'une vaccination gratuitement mise à disposition des éleveurs d'ovins et de bovins, pour un coût évalué à près de 30 millions d'euros le 19 septembre dernier. Depuis sa première détection début août, la FCO (dite maladie de la langue bleue) de sérotype 3 se propage rapidement, avec un total de 3 743 foyers recensés en élevage, d'après un décompte arrêté au 26 septembre. Les syndicats demandent la même prise en charge contre la FCO de sérotype 8, qui sévit également sur le territoire, arguant que cela coûte moins cher de vacciner que d'indemniser les pertes.

Michel Barnier a promis de "soutenir" les agriculteurs

Dans sa déclaration de politique générale, mardi, le Premier ministre, Michel Barnier, avait promis de "soutenir" les agriculteurs "lorsqu'ils sont frappés par des crises, qu'elles soient climatiques ou sanitaires, comme c'est le cas en ce moment avec la fièvre catarrhale ovine". Les éleveurs font face à une menace croisée de fièvre catarrhale et de maladie hémorragique épizootique.

Les syndicats agricoles demandent à l'Etat de prendre en charge les pertes directes (mortalité) mais aussi indirectes (perte de la valeur du petit à naître, baisse de production laitière et de fertilité...). La facture peut grimper très vite, alors que le budget pour l'an prochain sera très contraint. Pour les seuls ovins morts, les syndicats agricoles ont calculé que les indemnisations pourraient représenter plus de 100 millions d'euros. Ces fièvres animales touchent essentiellement les ovins dans une vaste partie du pays, et les bovins dans le Sud et l'Ouest, selon un bilan publié par le ministère de l'Agriculture.

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