Grippe aviaire : la Confédération paysanne du Béarn attaque les mesures d'abattage préventif d'animaux sains
Les agriculteurs regrettent de ne pas être prévenus en amont lorsqu'un abattage préventif d'animaux est décidé.
La Confédération paysanne du Béarn a déposé un référé liberté contre les mesures mises en place dans les Pyrénées-Atlantiques pour lutter contre la grippe aviaire, a appris France Bleu Béarn Bigorre. L'audience doit se dérouler lundi 15 février à 11 heures au tribunal administratif de Pau.
Depuis mi-novembre, le sud-ouest de la France est touché par l'épidémie de l'influenza aviaire. Pour éviter la propagation du virus, lorsqu'un foyer de contamination est détecté, les animaux contaminés sont abattus ainsi que tous les canards et volailles se trouvant dans un rayon de 5 kilomètres de façon préventive. Fin janvier, 112 000 canards et poulets ont ainsi été abattus de manière préventive dans les Pyrénées-Atlantiques, rapporte France Bleu Béarn Bigorre. Sur franceinfo, le 25 janvier, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie estimait que "près de 2 millions de canards ont été abattus".
Prévenus la veille pour le lendemain
"Nous sommes contre l'abattage préventif d'animaux sains", explique Jean-Louis Campagne, paysan à Momas et co-porte-parole de la Confédération paysanne du Béarn. "Nous ne sommes pas prévenus à l'avance. Dans la majorité des cas l'éleveur reçoit un texto disant : demain on vient enlever vos volailles. C'est quand même très brutal, très traumatisant. Toute la journée on regarde nos téléphones pour savoir si on va être abattu ou pas, ce qui génère de l'angoisse et du stress pour les éleveurs", se désole Jean-Louis Campagne. La Confédération paysanne 64 souhaite que le décret soit abrogé puis retravaillé de façon à le "rendre plus humain".
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