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Hausse du prix de la vanille : "C'est le parfum le plus consommé, on a réussi à limiter l'impact"

Comment continuer à proposer des glaces à la vanille lorsque le cours des gousses à triplé en deux ans ? Philippe Faur, maître artisan glacier, a répondu à la question lundi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Une glace à la vanille. Image d'illustration.  (LAURENCE MOUTON / AFP)

Le cours de la gousse de vanille flambe, le prix a triplé en deux ans, ce qui a des conséquences pour les glaciers : la vanille est le parfum préféré des Français et cette hausse ne fait pas leurs affaires. Philippe Faur, maître artisan glacier dont les ateliers de fabrication sont basés à Caumont, près de Saint-Girons (Ariège), a assuré lundi 26 juin sur franceinfo qu'il s'en tire plutôt bien.

>> à lire aussi : La pénurie de vanille à Madagascar provoque "une flambée des cours comme on n'en avait rarement connue"

franceinfo : Perdez-vous de l'argent quand vous vendez une glace à la vanille aujourd'hui ?

Philippe Faur : Heureusement, non ! C'est le parfum le plus consommé, qui représente 20% de nos volumes et de nos ventes. Certes, une hausse comme cette année a des conséquences pour nous qui n'utilisons que de la gousse de vanille, fruit de cette belle orchidée : son prix a doublé donc l'impact sur un prix de glace est de 10% supplémentaires, mais nous avons fait le choix de ne pas augmenter le prix des glaces et de développer d'autres parfums.

Pourriez-vous, par exemple, utiliser d'autres produits proches de la vanille ?

Bien entendu, la tentation d'avoir recours à des produits qui se rapprochent de la vanille, des arômes chimiques ou naturels, serait grande. Mais pour des artisans qui aiment leur métier et qui font dans la qualité comme moi, il est hors de question d'utiliser ce genre de dérivés. On essaye de trouver des solutions pour compenser cette hausse, mais on en avait déjà connue.

Y a-t-il déjà eu d'autres hausses ?

Oui, notamment quand une grande marque de soda avait voulu lancer un soda à la vanille, des tonnes de vanille avait été achetées, cela avait fait grimper les prix. C'est un peu ce qui se passe aujourd'hui avec la Chine qui en achète beaucoup alors qu'ils n'étaient pas sur ce marché-là. Comme la production ne bouge pas, c'est la loi de l'offre et de la demande : quand c'est demandé, les prix augmentent. Mais actuellement, on a amorti cette hausse, la météo est belle donc on reste positif.

"Nous avons fait le choix de ne pas augmenter le prix des glaces et de développer d'autres parfums" : Philippe Faur, maître artisan glacier

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