"Il faut inciter les chasseurs à tuer plus de sangliers car tout le monde est dépassé", demande la FNSEA
La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles demande de mettre un terme à la prolifération de ce gros gibier en autorisant davantage de prélèvements.
Alors que la Fédération nationale des chasseurs et la FNSEA (premier syndicat agricole) se rencontrent mardi 27 août pour discuter de la prolifération des sangliers en France, le responsable de la commission faune sauvage de la FNSEA et président de la Chambre d’agriculture de Haute Saône demande sur franceinfo plus de prélèvements de la part des chasseurs. "Il faut inciter les chasseurs à tuer plus de sangliers car tout le monde est dépassé, y compris le monde de la chasse", estime Thierry Chalmin.
"Nous allons demander aux chasseurs ce que nous demandons depuis longtemps : d'avoir une régulation plus importante et plus forte des sangliers puisque la population de sangliers en France est trop importante et génère trop de dégâts dans le monde agricole", poursuit-il.
Selon lui, il y aurait "quatre millions de sangliers sur le territoire" et "des dégâts de plus en plus importants et présents dans la quasi-totalité des exploitations de France alors qu'avant, nous avions des secteurs plus touchés que d'autres".
Des dégâts rarement indemnisés
"Les sangliers viennent se servir dans nos cultures, dans nos récoltes, dans nos prairies, dans nos villes. Ils viennent manger, fouiller le sol à la recherche de vers ou de petits insectes. Ils détruisent nos récoltes au fur et à mesure, que ce soit en végétation ou juste avant la récolte, ils viennent par exemple manger les grappes de raisins au moment elles sont mûres avant que les viticulteurs aient le temps de les vendanger", énumère Thierry Chalmin.
Le gibier provoque également "des collisions routières avec beaucoup de dégâts et de casse sur les voitures de nos concitoyens. Tout ça doit être un bon baromètre pour dire qu'il faut réduire la population de sangliers. Ce n'est pas normal de voir des sangliers qui se baladent dans les rues des villes."
Quant aux dégâts causés sur les cultures, "ils ne sont pas déclarés par les exploitants parce que la procédure est compliquée. D'autres se trouvent parfois sous les seuils de déclenchement des procédures. On dit aujourd'hui que 25 à 30% des dégâts subis par les exploitations ne sont pas indemnisés".
Selon lui, "la meilleure indemnisation, c'est moins de dégâts. On ne plante pas des cultures ou on ne cultive pas de la vigne pour avoir une indemnisation après les dégâts du gibier. Je pense qu'il faut au contraire réduire aux maximums les dégâts pour que la charge financière soit également moins importante."
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