L'Etat va prendre en charge les frais vétérinaires des vaccins délivrés aux animaux suspects de fièvre catarrhale ovine, dans l'espoir d'endiguer l'épidémie

Trois foyers de fièvre catarrhale ovine du nouveau sérotype 3 ont été confirmés lundi dans le nord de la France, alors que l'épidémie animale a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un élevage de moutons se promène dans la vallée, dans les Pyrénées-Orientales, le 19 juillet 2024. (ALEXANDRE BRE / HANS LUCAS / AFP)

Des mesures pour contrer la "maladie de la langue bleue". Les visites vétérinaires aux animaux suspects de fièvre catarrhale ovine (FCO), pour les détecter ou les vacciner, sont prises en charge financièrement par l'Etat, ainsi que les analyses en laboratoire, confirme un arrêté paru au Journal officiel dimanche 11 août, à la veille du démarrage d'un vaste plan de vaccination. La FCO, mortelle pour les ovins, dite "maladie de la langue bleue", touche également les bovins, mais avec un taux de mortalité bien plus faible, ou parfois les cervidés. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.

"L'Etat prend en charge les opérations suivantes exécutées par les vétérinaires sanitaires : visite des animaux suspects et de l'établissement visant à diagnostiquer la fièvre catarrhale ovine, les actes nécessaires au traitement de la suspicion clinique, le recensement des animaux présents sur l'établissement, la prescription des mesures sanitaires à respecter, le rapport de visite et les attestations correspondantes" précise l'arrêté. Le coût des analyses réalisées en laboratoire agréé pour les prélèvements est par ailleurs pris en charge par l'Etat. 

La campagne de vaccination débutera lundi

Après la confirmation de trois foyers de fièvre catarrhale ovine du nouveau sérotype 3 dans le nord de la France, le ministère de l'Agriculture avait déclaré vendredi que la campagne de vaccination commencerait lundi, pour laquelle il "fournit 6,4 millions de doses de vaccins gratuitement". La maladie, qui n'est pas transmissible aux humains, est présente depuis des années en France par les sérotypes 4 et 8 (en Corse et France continentale). Des vaccins existaient déjà pour ces sérotypes, mais des milliers d'ovins non vaccinés sont morts ces dernières semaines dans le Sud.

Cette épizootie - ou épidémie animale -, transmise par des insectes piqueurs, a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023. Le virus a ensuite gagné en quelques semaines la Belgique, l'Allemagne et le Royaume-Uni. En Belgique et aux Pays-Bas, le nombre de foyers a augmenté très fortement ces derniers jours, atteignant 308 en Belgique, selon l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire jeudi. Le premier cas avéré en France a été confirmé lundi à Marpent, à quelques kilomètres de la Belgique.

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