La gestion des cadavres de bêtes perturbée dans plusieurs départements à cause de la saturation d'usines d'équarrissage

Ces difficultés s'expliquent notamment par la vague de chaleur de fin juillet-début août qui engendre "une surmortalité du bétail".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Ces difficultés affectent notamment la Haute-Saône, la Côte d'Or et la Haute-Marne. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

Les agriculteurs de plusieurs départements du nord de la France sont contraints de garder les cadavres de leurs bêtes sur leurs exploitations, à cause de perturbations qui touchent la principale société d'équarrissage de la zone, rapporte France Bleu Besançon. Ces difficultés, qui durent depuis lundi 19 août, affectent notamment la Haute-Saône, la Côte d'Or et la Haute-Marne.

Les usines de l'entreprise Atemax sont débordées, notamment celle de Vénérolles, dans l'Aisne, qui couvre la zone nord-est de l'Hexagone. Ces difficultés s'expliquent en partie par la vague de chaleur de fin juillet-début août, d'après Sophie Grégoire directrice de la communication de l'entreprise. "La chaleur engendre une surmortalité du bétail, et dégrade aussi la qualité des cadavres que nous collectons qui sont plus difficiles à traiter. Il y a donc un engorgement de nos usines", explique-t-elle à France Bleu.

Un retour à la normale d'ici quelques semaines

Elle précise que la société doit transférer son stock à "d'autres entreprises" et "enfouir ou incinérer les corps". Le délai pour un retour à la normale "se compte plus en semaines qu'en jours" avec 800 tonnes de cadavre à traiter.

En conséquence, les centres de ramassage ont arrêté leurs tournées quotidiennes. Lundi et jeudi, ils n'en ont effectué aucune en Haute-Saône, en Côte-d'Or et en Haute-Marne, contre six à sept en temps normal. Le président de la chambre d'agriculture de Haute-Saône, Thierry Chalmin, parle de "jamais vu".

En attendant, les éleveurs sont priés de "garder les corps dans leurs fermes, le plus à l'ombre et au frais possible", explique-t-il à France Bleu Besançon. L'un d'eux confie à France Bleu envisager d'enterrer sa bête morte quatre jours plus tôt, même si la loi l'interdit, par peur des odeurs, "et des bactéries et des insectes qui prolifèrent".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.