Mégabassines dans le Puy-de-Dôme : sans elles, "ces exploitations n'auront d'autre choix que de s'agrandir ou de mettre la clé sous la porte", selon la FNSEA
"Ces exploitations n'auront que d'autre choix que de s'agrandir ou de mettre la clé sous la porte", alerte sur franceinfo Sabine Tholoniat, la présidente de la FNSEA 63, alors que des manifestants se réunissent samedi 11 mai pour une randonnée festive dans le Puy-de-Dôme, dans la plaine de la Limagne. Ils protestent contre la construction de deux grandes retenues d'eau de 32 hectares, pour permettre à 36 exploitations de puiser de l'eau dans la rivière Allier l'hiver et l'utiliser l'été.
La présidente de la FNSEA 63 soutient le projet, elle explique que dans le département, "nous sommes sur des petits modèles d'exploitations familiales, qui ont la nécessité de dégager des cultures qui font de la marge", dont le maïs fait partie, admet-elle. Les opposants demandent en effet une "adaptation" des cultures au changement climatique, et un abandon de la culture du maïs, jugée trop consommatrice en eau l'été. Mais Sabine Tholoniat affirme que "le maïs n'est pas plus gourmand en eau que le blé". La différence tient au fait que le maïs est une culture d'été et le blé une culture d'hiver, selon elle.
"Cela va servir à nourrir les Français"
Elle estime qu'il faut "remettre le vrai sujet au cœur des débats, qui est celui de la souveraineté alimentaire et de nourrir les Français", et que pour cela il faut "se doter de moyens qui sont aujourd'hui à notre portée, c'est-à-dire stocker de l'eau l'hiver pour irriguer, notamment ce maïs qui va servir à nourrir les gens". La présidente de la FNSEA 63 a tenu à rappeler les ordres de grandeur prévus dans le schéma du projet, qui "consister à pomper à peu près 0,12% du volume d'eau de l'Allier, ce qui représente à peu près la consommation de 46 000 habitants par an".
"L'eau est quand même destinée à retourner dans son milieu, et à faire de la nourriture. C'est donc, à notre avis, un principe vertueux qui nous permet de passer les caps du changement climatique", résume-t-elle.
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