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Mildiou dans les vignes bordelaises : le président du syndicat des Bordeaux déplore "des dégâts jamais vu ici"

Le président du syndicat des AOC Bordeaux, Stéphane Gabard, demande l'intervention de la solidarité nationale alors que les vignobles du département sont touchés par ce champignon qui fait des ravages dans les vignes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une grappe de raisins dévastée par le mildiou. (SEBASTIEN LAPEYRERE / MAXPPP)

"Des dégâts jamais vu ici à Bordeaux" : sur franceinfo mercredi 9 août, le président du syndicat des AOC Bordeaux, Stéphane Gabard, assure que l'intégralité des vignobles du département a été plus ou moins touché par le mildiou, ce champignon qui fait des ravages dans les vignes. Il a été "particulièrement virulent" cette année, à cause du "changement climatique".

Un climat "quasiment subtropical"

Alors que la production française de vin est attendue "au niveau de la moyenne" en 2023, le Bordelais a été particulièrement touché par le mildiou. "Ça n'est pas une défaillance des agriculteurs qui ont mal traité leurs vignes", défend Stéphane Gabard, "c'est vraiment ce changement climatique, ces conditions atmosphériques qui ont causé ces dégâts""Cette année en Gironde, poursuit-il, nous n'avons pas eu un climat océanique comme d'habitude... Nous avons eu un climat quasiment subtropical avec des températures élevées et une hydrométrie très importante."

"Le feuillage de la vigne est resté mouillé une grande partie de la journée. Ce sont des conditions idéales pour le développement du mildiou."

Stéphane Gabard

à franceinfo

Selon Stéphane Gabard, "l'intégralité du département" a subit le mildiou : "La chambre d'agriculture estime que 90% des parcelles sont touchées. Les dégâts vont de quelques pourcents des vignes à 100%, où la production est complètement détruite". La production dans le Bordelais sera donc une fois de plus en baisse", sans que le président du syndicat des Bordeaux ne puisse donner à ce jour une évaluation précise des pertes.

Le mildiou n'est pas reconnu comme catastrophe naturelle

"On demande à ce que la solidarité nationale intervienne", insiste Stéphane Gabard. Les viticulteurs espèrent que le gouvernement reconnaisse l'état de calamité agricole, demande restée jusqu'ici lettre morte. Les assureurs eux, ne reconnaissent pas le mildiou comme une catastrophe naturelle, ce qui ferme la porte à une indemnisation.

Les vendanges de crémants "commenceront vers le 15 août", selon Stéphane Gabard, "les blancs fin août et les rouges début septembre". Une récolte dont les dates avancent au fil des années : elles se font aujourd'hui en moyenne "trois semaines à un mois" plus tôt qu'il y a une quinzaine d'années.

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