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Militaires tués au Mali : "Le combat que nous livrons est un combat miliaire dur et risqué" affirme Édouard Philippe lors des questions d’actualité au Sénat

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Lors des questions au gouvernement du Sénat, le Premier ministre a rendu hommage aux 13 soldats tués au Mali et rappelé que le combat militaire au Sahel était "indispensable". Le ministre de l’Agriculture a quant à lui défendu la loi Agriculture et Alimentation, alors que les agriculteurs manifestaient leur colère un peu partout en France ce mercredi.

Au lendemain de l’annonce de la mort de 13 soldats français au Mali, dans le cadre d’un accident entre deux hélicoptères lors d’une opération de combat, le Premier ministre a été interrogé sur le sujet, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Il a de nouveau rendu hommage aux soldats.

Edouard Philippe s’est associé "au message de respect et de tristesseà l’attention de nos compatriotes" et "de leur famille". "Nous savons tous que les 13 morts que nous devons déplorer dans cette opération de combat au Mali touche particulièrement cette maison, cet hémicycle, en la personne de votre collègue, de notre ami, Jean-Marie Bockel" a soulignéle Premier ministre. Le fils du sénateur UDI du Haut-Rhin et ancien ministre fait partie des victimes.

"La France se bat au Mali pour la France, pour y défendre sa sécurité, pour garantir la sécurité d’États amis, alliés et partenaires", a ensuite rappelé Édouard Philippe, "elle se bat au Mali depuis que le précédent Président a considéré qu’ilétait de l’intérêt de la France de stopper cette avancée vers Bamako qui allait déstabiliser une région" et créer "une zone de non-droit où des groupes terroristes se seraient organisés pour ensuite déstabiliser, pas seulement la région, mais notre pays".

"La France n’est pas seule"

Dans ce combat, "la France n’est pas seule. Elle est la première puissance par la force, la capacité numérique" mais "bien d’autres nations participent", notamment "des"États de l’Union européenne (qui) participent à ces opérations. Participent-ils assez ? La question est délicate" reconnaît le Premier ministre. Manière diplomatique de répondre non.

Et d’ajouter : "Le combat que nous livrons est un combat miliaire dur et risqué". Sur le terrain, "nous devons déstabiliser les groupes armés terroristes, les caches d’armes, les routes d’approvisionnement". Mais "nous devons faire en sorte que le combat ne soit pas simplement militaire. Il est nécessaire mais pas suffisant. Il y a tout un travail de stabilisation politique (…) et de développementéconomique" à faire, a-t-il encore ajouté.

"Parfois, dans la vie civile, on oublie le risque auxquels s’exposent nos soldats" souligne le Premier ministre. Mais "c’est un risque qui est connu est que prennent consciemment de jeunes gens au service de la France. Nous devons être fiers". Et de conclure : "Je suis infiniment admiratif et nous sommes infiniment admiratifs de ce qu’ils font sur place".

Manifestations des agriculteurs : "La France n’a pas réussi à leur donner un revenu décent" déclare Didier Guillaume

Alors que des agriculteurs ont montré leur colère en manifestant en tracteur en région parisienne et dans d’autres régions, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a été interpellé à deux reprises lors des questions au gouvernement du Sénat.

Didier Guillaume a d’abord communiqué les chiffres de la mobilisation : "Selon le comptage du ministère de l’Intérieur, 1 086 tracteurs sont sur Paris. C’est un très haut chiffre. Et c’est une très grosse mobilisation. De même que dans beaucoup de capitales régionales, il y a beaucoup de manifestations et de blocages."

Devant les membres de la haute assemblée, Didier Guillaume a ensuite répété son soutien aux agriculteurs manifestants. Il a déclaré que le malaise de ces derniers était dû en grande partie à l’"agribashing" : "Les agriculteurs en ont marre du dénigrement permanent".

Il a soutenu le travail de son gouvernement : "Nous essayons de travailler pour qu’ils aient un revenu décent (…) La grande difficulté (…) c’est que les agriculteurs sont la seule profession en France qui ne fixe pas [ses] prix, qui vend en dessous de ce que ça [lui]coûte. C’est inacceptable."

Et d’ajouter : "Depuis 15 ans, tous gouvernements confondus, la France n’a pas réussi à donner un revenu décent à ses agriculteurs. Et c’est là, le drame."

Le ministre de l’Agriculture a défendu la loi Egalim, beaucoup critiquée par les agriculteurs et qui devait leur permettre d’être mieux rémunérés : "Un pari a été tenté. C’est le pari de l’inversion des prix, c’est le pari de faire en sorte que ce soit les filières qui fixent leur prix."   

Pour Didier Guillaume, il faut être un peu patient : "C’est cette année que l’on verra si cela fonctionne. Et si cela ne fonctionne pas, alors il faudra y revenir."

En fin de journée, le ministre de l’Agriculture aura rencontré les syndicats agricoles.

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