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"Pour un producteur, c’est une mise en péril de l’activité économique" : la confirmation du virus de la tomate sur le sol français inquiète

Le ministère de l'Agriculture a confirmé lundi soir la contamination de tomates en serre par le virus ToBRFV dans une exploitation du Finistère.

Article rédigé par franceinfo - Laura Lavenne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des tomates sous une serre à Puiseux-Pontoise (Val d'Oise) en juillet 2019.  (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Inoffensif pour l'homme mais ravageur pour les tomates. Le virus ToBRFV, pour Tomato brown rugose fruit virus, a gagné le sol français. Le ministère de l’Agriculture a confirmé lundi 17 février que, pour la première fois en France, deux serres sur une même exploitation dans le Finistère ont été contaminées par le virus.

Aucun traitement contre le virus

Ce virus, aucune variété de tomate ne lui résiste, aucun traitement n’est efficace. Une fois la plante infectée, ses fleurs et ses feuilles se déforment, la tomate devient impossible à consommer. "Ces fruits de tomates, ces légumes, n’ont aucun intérêt en termes de consommation, explique Philippe Reignault, directeur de la santé des végétaux à l’Anses. Ils sont irréguliers, leur maturation ne s’est pas bien faite. La qualité de la chair va être altérée, c’est quelque chose qui est absolument incommercialisable". 

Ajoutons à cela que ce virus se transmet très facilement. Une plante infectée peut infecter une plante saine. Une abeille ou un oiseau peuvent le transporter tout comme l’homme via, par exemple, ses vêtements ou ses outils de jardinage.

Seule solution : la destruction des plants

Le virus de la tomate peut détruire la totalité des plants d’une production. Il ne reste donc plus qu’à le détruire avant qu’il ne détruise toutes les tomates. La seule chose à faire, et c’est ce qui attend l’exploitation du Finistère touchée par le virus, arracher et détruire les plants au plus vite pour éviter une propagation. "Pour un producteur de tomates professionnel, c’est une mise en péril de l’activité économique", souligne le directeur de la santé des végétaux à l’Anses. L'Agence de sécurité sanitaire alerte sur "un impact potentiel conséquent sur les cultures".

En revanche, le virus ne présente aucun danger pour les humains."On ne risque rien", indique Philippe Reignault. Les tomates malades ont, tout d'abord, peu de chance de se retrouver sur les étals, puis sur nos tables. Et si une tomate positive au ToBRFV devait être consommée, ce n'est pas non plus un problème car "le virus est sans danger pour les humains", d'après le ministère de l'Agriculture.

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