Sécheresse : le sorgho, une alternative au maïs
Face à la sécheresse, au lieu d'utiliser du maïs, qui consomme beaucoup d'eau, certains agriculteurs se tournent vers d'autres plantes plus économes, notamment le sorgho, une céréale d'origine africaine. Exemple à Ménil-de-Senones dans les Vosges.
Ces vaches sont dans la pâture pour la forme, car Nicolas Lallemand le sait, ce n'est pas ici qu'elles trouveront de quoi manger leur ration quotidienne. En cette fin de mois d'août, les quelques orages de l'été n'ont pas suffi à reverdir les prairies de Ménil-de-Senones dans les Vosges. Nicolas Lallemand, agriculteur bio, tape donc dans les stocks de l'hiver. "Elles sont en train de manger un silo de céréales immatures, que j'avais fait dans l'optique de nourrir un lot de 35 génisses pour tout l'hiver, et là, dans deux semaines, le stock sera épuisé", explique-t-il.
Le sorgho consomme 30% d'eau en moins
Devant la récurrence de ces épisodes de sécheresse, Nicolas Lallemand cherche des solutions et peut-être l'a-t-il trouvé avec le sorgho. Cette plante importée d'Afrique ressemble à du maïs, mais sa consommation d'eau est nettement inférieure, "de l'ordre de 30% d'eau en moins", selon l'agriculteur. À 550 mètres d'altitude, sur les contreforts du massif des Vosges, l'idée peut paraître saugrenue. Et pourtant, les premiers tests sont concluants. Nicolas Lallemand espère nourrir ses vaches d'ici trois semaines avec ces 15 hectares de sorgho. Ses voisins agriculteurs commencent à prendre au sérieux cette alternative. Sorgho, herbe du Soudan, des cultures peu habituelles dans le quart nord-est de la France pour l'instant, mais qui prennent de l'essor. Une adaptation nécessaire aux sécheresses, au manque de précipitations dont tous disent souffrir de manière toujours plus aiguë.
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