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Vendanges : il y a "plus de demandes de travailleurs occasionnels français", selon le président des vignerons indépendants

300 000 et 450 000 saisonniers vont être embauchés pour les vendanges assure Jean-Marie Fabre à franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo
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Des vendangeurs dans le Forez en septembre 2019.  (FR?D?RIC CHAMBERT / MAXPPP)

Les recrutements pour les vendanges ont débuté dans de nombreuses régions malgré la crise économique qui touche le secteur. "Cette année, on voit qu'il y a un peu plus de demandes pour participer à ces vendanges de travailleurs occasionnels français", a expliqué mardi 4 août sur franceinfo Jean-Marie Fabre, président national des Vignerons Indépendants de France. Au total, entre 300 000 et 450 000 saisonniers pour ces vendanges qui s’annoncent "de bonnes factures".

franceinfo : Etes-vous satisfaits des mesures d’aides de l'Etat pour la viticulture ?

Jean-Marie Fabre : Notre secteur a connu pendant les trois derniers mois des pertes colossales en chiffre d'affaires. Aujourd'hui, notre plan sectoriel est relativement bien ciblé mais son calibrage budgétaire n'est pas à la hauteur de ce que représente notre secteur. On demande les moyens suffisants pour que ce secteur qui pèse 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires, le second de la balance commerciale française, et qui pèse plus de 700 000 emplois, permettent à ses acteurs de passer ce cap difficile et de continuer à jouer ce rôle.

Avez-vous une idée de l’ampleur des pertes pour les viticulteurs ?

C'est très difficile à dire parce qu'il y a des hétérogénéités. Mais la moyenne, c'est 60% de perte de chiffre d'affaires. Les conséquences peuvent être l'arrêt de certaines entreprises, exploitations ou domaines. Ce qui aurait notamment un impact sur l'emploi direct, à la fois à temps plein, mais aussi occasionnel. Des périodes comme celles qui arrivent, celles des vendanges, génèrent énormément d'emplois dans ce secteur d'activité là.

Est-ce que vous avez d'ailleurs du mal à recruter cette année en raison de la crise sanitaire ?

Les besoins sont les mêmes que d'habitude. C'est un secteur qui recrute entre 300 000 et 450 000 personnes sur des périodes qui vont de quinze jours à un petit peu plus d'un mois selon les régions. Cette année, on voit qu'il y a un peu plus de demandes pour participer à ces vendanges de travailleurs occasionnels français. Je pense que le contexte Covid a malheureusement laissé sur la touche beaucoup d'autres secteurs d'activité. Et on voit que, au-delà des étrangers, il y a beaucoup de demandes pour une fois de travailleurs français.

Avez-vous déjà une idée de l'impact de la sécheresse sur la qualité de la récolte ?

Elle n'a pas eu lieue dans tous les bassins viticoles de la même manière. Effectivement, il y a des bassins qui ont été très peu arrosés tout au long de l'année. Il y a d'autres bassins viticoles dans l'ouest, dans le sud, en Occitanie et en Paca, qui ont été plus arrosés. Je crois qu'après c'est une affaire de savoir-faire d'artisans, d'artistes parfois, qui doivent tirer la quintessence de ce que la nature leur propose. Il semblerait que pour cette année 2020 hors norme, les vendanges qui se dessinent sont plutôt de bonnes factures. Mais c’est trop tôt pour parler de la qualité de ce millésime.

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