Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Dans le Perche, ces éleveurs laitiers ont décidé de quitter le système industriel

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Désormais, leur lait, ils le vendent eux-mêmes. Et pour eux, ça change tout.
VIDEO. Dans le Perche, ces éleveurs laitiers ont décidé de quitter le système industriel Désormais, leur lait, ils le vendent eux-mêmes. Et pour eux, ça change tout. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Désormais, leur lait, ils le vendent eux-mêmes. Et pour eux, ça change tout.

"On a décidé de faire un lait de qualité, responsable, bon pour le consommateur, bon pour nous et bon pour la planète." Dans le Perche, ces éleveurs laitiers ont décidé d'arrêter de travailler avec le grand groupe Lactalis. Ils ont lancé leur propre marque : Pur Perche. Un pari risqué pour ce couple qui a dû, du jour au lendemain, s'occuper lui même de la vente de ses 1500 litres de lait produits chaque jour. "Ça nous coûte 350 euros ou 370 euros pour produire 1000 litres de lait. Pour donner juste un curseur : en 2009, pendant la crise laitière, le lait était payé 212 euros par les industriels. Donc, à chaque fois qu'on sortait 1000 litres de lait, on perdait 150 euros", explique Samuel Sarciaux, éleveur laitier et cofondateur de "Pur Perche".

Un nouveau mode d'élevage

Aujourd'hui, les revenus dégagés leur permettent tout juste de couvrir leurs charges, mais ils espèrent atteindre la rentabilité dans quelques mois en agrandissant le réseau des fermes membres de la marque afin de réduire les coûts logistiques, comme le transport et en diversifiant leur activité, avec la fabrication de crème ou de beurre par exemple. Samuel et Aurélie ont aussi changé leur mode d'élevage. Aujourd'hui, les animaux ne sont rentrés qu'en hiver et passent toute la belle saison à l'extérieur, dans les pâturages. Les vaches sont ainsi nourries majoritairement d'herbe et reçoivent quelques apports en céréales et en betteraves, également cultivées sur place. Une démarche plus vertueuse mais qui a pour conséquence d'avoir fait baisser la quantité de lait produit par leurs vaches d'environ 30 %.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.