: Vidéo Les cantines scolaires de Mouans-Sartoux, ces enfants modèles de la cuisine bio
Des repas 100 % bio, deux repas végétariens par semaine, des légumes cultivés dans une régie agricole locale... Voilà ce que servent les cantines scolaires de Mouans-Sartoux. Et en France, elles font figure d'exception.
Du bio, du local
Dans le sud-est de la France, les trois cantines scolaires de Mouans-Sartoux servent des repas 100 % bio et majoritairement locaux. "Nos pâtes, nos lentilles, du sel au vinaigre, à l'huile… Tout est bio", précise Sandrine Nemri, cheffe cuisinière. "Dans notre marché alimentaire, on attribue une meilleure note à tous les produits qui viennent d'un rayon de 200-250 kilomètres à peu près", ajoute Gilles Pérol, adjoint au maire de Mouans-Sartoux. Pour les légumes, environ 85 % sont directement produits par la commune. Plus précisément, environ une cinquantaine de variétés de légumes sont cultivés dans un domaine certifié bio d'une surface de six hectares. Ce sont trois agriculteurs salariés de la commune qui entretiennent ce lieu.
Un système viable économiquement
Ce système local est également intéressant économiquement : trois emplois d'agriculteurs ont été créés.
De plus, les cantines scolaires de Mouans-Sartoux veillent à bânnir le gaspillage. "Nous avons décidé d'individualiser les portions pour permettre à chaque enfant de manger selon son envie", explique Gilles Pérol. Grâce à ce recul du gaspillage, le coût des repas est maîtrisé. "En 2010, on a commencé à peser les déchets, on était à 147 grammes. Aujourd'hui, on est à 30 grammes en moyenne par repas, ce qui représente une économie de 20 centimes", constate l'adjoint au maire de Mouans-Sartoux.
Et pour amoindrir l'impact de l'élevage sur le réchauffement climatique, deux repas végétariens sont servis chaque semaine.
Encore plus probant : ce travail réalisé dans les cantines a conduit 87 % des familles à modifier leurs pratiques alimentaires à la maison. "Les enfants racontant ce que l'on fait, nous, la ville, communiquant avec les parents, on a des familles qui intègrent les repères nutritionnels et qui ont augmenté la part de bio, de local", explique Gilles Pérol.
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