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Vidéo Non, les vaches ne polluent pas forcément, et "Pièces à conviction" explique pourquoi

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Pièces à conviction. Non, les vaches au pré ne polluent pas forcément, et "Pièces à conviction" explique pourquoi
Pièces à conviction. Non, les vaches au pré ne polluent pas forcément, et "Pièces à conviction" explique pourquoi Pièces à conviction. Non, les vaches au pré ne polluent pas forcément, et "Pièces à conviction" explique pourquoi
Article rédigé par France 3
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Contrairement aux idées reçues, l'élevage bovin n'est pas forcément polluant. Certains paysans pensent même qu'en stockant du carbone dans le sol, leurs prairies peuvent sauver la planète. Sans compter qu'en remettant leurs vaches au pré, ils réalisent des économies qui peuvent permettre de sauver leur exploitation... Un extrait de "Pièces à conviction".

En France, l'agriculture est responsable de 16% des émissions de gaz à effet de serre, l'élevage de bovins en tête. Les vaches sont accusées d'émettre, avec leurs rejets de méthane, plus de gaz à effet de serre que les transports. Pourtant, contrairement aux idées reçues, l'élevage bovin ne pollue pas forcément. Certains paysans pensent même que leurs prés peuvent sauver la planète, grâce à la technique de l'élevage régénératif, qui permet d'optimiser la gestion des pâturages. 

Voici comment, en laissant son troupeau au pré, Félix Noblia, éleveur au pays Basque, fait baisser le taux de CO2, responsable du réchauffement de la planète. L'herbe, ses racines et le sol de la prairie capturent le CO2 de l'atmosphère. En mangeant l'herbe, les vaches en restituent une part à la terre, sous forme de bouse – mais elles relâchent aussi du méthane dans l'atmosphère. Pourtant, le bilan carbone de l'exploitation s'avère positif, comme l'explique cet extrait de "Pièces à conviction".

"C'est aussi au consommateur d'être vigilant"

Chaque année, un hectare de prairie capture l'équivalent en CO2 de quatre allers-retours Paris-New York pour un passager. Une vache, elle, rejette seulement l'équivalent de deux allers-retours. D'après les critères de l'INRA, l'Institut national de la recherche agronomique, chez Félix Noblia et ses 120 vaches, les prairies stockent 180 tonnes de CO2. Les vaches, elles, n'en relâchent que l'équivalent de 60 tonnes dans l’atmosphère. 

Ainsi, l'élevage tel que le pratique Félix permet de stocker du carbone dans les sols et s'avère non polluant, contrairement au système conventionnel. Pour l'éleveur, c'est aussi au consommateur d'être vigilant, et d'éviter d'acheter "de la viande qui a été nourrie de manière hors-sol, avec des aliments qui ont traversé la planète".

"C'est le changement de pratiques qui est la solution, et on sait faire !"

Remettre les vaches au pré permet également de faire des économies de fourrage. C'est pour cette raison que Félix, en difficultés financières dans son exploitation, a adopté cette méthode de pâturage. C'est grâce à elle qu'il a réussi à sauver sa ferme. Il économise 20 000 euros de nourriture par an, et 4 000 euros de frais de vétérinaire, car ses vaches sont moins malades. Aujourd'hui, dit-il, l'ensemble de ses coûts atteint à peine 10 000 euros par an. "C'est le changement de pratiques qui est la solution, conclut-il, et on sait faire !"

Extrait de "Les agriculteurs vont-ils sauver la planète ?", un document à voir dans "Pièces à conviction" le 25 mars 2020.

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