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Vidéo Retour sur la journée de mobilisation contre les méga-bassines à Sainte-Soline

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Samedi 25 mars, 30 000 personnes se seraient mobilisées selon les organisateurs contre le projet des méga-bassines à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres. De violents affrontements ont eu lieu entre activistes et gendarmes, causant plusieurs blessés, dont trois en urgence absolue selon le procureur de la République de Niort.
VIDEO. Retour sur la journée de mobilisation contre les méga-bassines à Sainte-Soline Samedi 25 mars, 30 000 personnes se seraient mobilisées selon les organisateurs contre le projet des méga-bassines à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres. De violents affrontements ont eu lieu entre activistes et gendarmes, causant plusieurs blessés, dont trois en urgence absolue selon le procureur de la République de Niort. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Samedi 25 mars, 30 000 personnes se seraient mobilisées selon les organisateurs contre le projet des méga-bassines à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres. De violents affrontements ont eu lieu entre activistes et gendarmes, causant plusieurs blessés, dont trois en urgence absolue selon le procureur de la République de Niort.

La scène a des allures de champ de bataille. Samedi 25 mars s’est tenu une journée exceptionnelle de mobilisation, interdite par la préfecture, contre le projet de construction des méga-bassines. Ce dispositif est vivement critiqué car il est, pour les activistes, le fruit d’une agriculture intensive pour des cultures nécessitant beaucoup d’eau, telles que le maïs, à destination de l’exportation ou pour alimenter le bétail. Son utilisation est d’autant plus contestée car ces retenues d’eau sont alimentées par des nappes phréatiques, puisées dans le sol puis disposées à l’air libre. “C'est un projet agricole qui n'a pas de sens. C'est de la surproduction et ça ne marche pas, car on sait qu'il y a 20 à 60 % d'eau qui s'évapore en été”, explique un activiste. 

De nombreux affrontements entre les forces de l’ordre et les activistes

Alors que les militants s'étaient fixé comme objectif d’atteindre l’ouvrage agricole, les forces de l’ordre ont tenté par tous les moyens de faire reculer la foule, en encerclant notamment le dispositif. De nombreux blessés et des carcasses de véhicules brûlés témoignent de la violence de la mobilisation. “Il y a des militants qui vont au contact direct, une voiture de police qui a commencé à prendre feu puis une deuxième”, commente Camille Courcy, journaliste pour Brut et sur les lieux lors de cette journée. Durant la mobilisation, un dispositif musclé de gendarmes a été mis en place sur tout le secteur pour empêcher les activistes de se rapprocher de la méga-bassine. “Depuis ce matin, il y a les hélicoptères de la gendarmerie qui n'arrêtent pas de survoler le campement des militants” ajoute Camille Courcy. 


Au fil des heures, la situation devient de plus en plus tendue. De nombreuses détonations sont entendues. Certains gendarmes et militants ont engagé un corps à corps. À 18 h, les activistes se retirent, signant la fin de cette journée. L’air irrespirable, dû aux lacrymogènes, mais surtout les nombreux blessés sont les causes principales de ce repli. Selon les organisateurs, 30 000 personnes se seraient mobilisées et auraient fait le déplacement. Ils ont également déclaré 200 manifestants blessés, dont 40 graves. Le parquet, lui, dénombre 54 blessés, dont 47 gendarmes. Trois personnes admises en urgence absolue étaient toujours hospitalisées le 27 mars à 17 h 30 dont un avec un pronostic vital engagé, selon le procureur de la République de Niort .

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