Cherbourg : colère chez Naval Group après l'annulation de la vente de 12 sous-marins à l'Australie
À Cherbourg (Manche), les salariés de l'industrie navale accusent le coup après l'annulation, jeudi 16 septembre, par l'Australie d'un énorme contrat prévoyant la vente de 12 sous-marins, assurant des centaines d'emplois pendant des années.
L'annulation par l'Australie de la commande record de 12 sous-marins, jeudi 16 septembre, est un choc à l'arsenal de Cherbourg (Manche). "Derrière, il y a des emplois de concernés, et les premiers à payer, sans être devin, je pense que ça sera les plus précaires", prévient Vincent Hurel, secrétaire général de la CGT chez Naval Group Cherbourg. Le "contrat du siècle" avec l'Australie avait été passé en 2016, sous François Hollande. Cet accord à 56 milliards d'euros devait assurer des centaines d'emplois sur plusieurs années.
Une "trahison" pour Jean-Yves Le Drian
L'Australie a fait soudainement volte-face, mercredi soir. Pour le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il s'agit d'un "coup dans le dos". "Je pense que c'est une rupture de confiance majeure, je suis vraiment très en colère", a-t-il dénoncé dans la matinale de franceinfo. Le pays s'est tourné vers les États-Unis et la Grande-Bretagne pour la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire, à travers une alliance ayant pour but de diminuer l'influence de la Chine dans la zone indo-pacifique.
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