"Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", affirme Emmanuel Macron à Istres
Le chef de l'Etat s'est exprimé sur la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône), jeudi 20 juillet. Il a tenté d'apaiser les tensions avec les militaires, au lendemain à la démission du général Pierre de Villiers, le chef d'état-major des armées.
Ce qu'il faut savoir
Renouer le dialogue avec la grande muette. Voilà ce qu'a tenté de faire Emmanuel Macron, jeudi 20 juillet, lors de son déplacement sur la base aérienne 125 d’Istres (Bouches-du-Rhône). La visite du président de la République était très attendue, au lendemain de la démission du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers. Lors d'un discours face aux militaires, il a assuré qu'"aucun budget autre que celui des armées ne sera augmenté" en 2018.
Déplacement à haut risque politique. Une semaine après le début d'une crise entre le président et le chef d'état-major des armées sur les économies à réaliser dans le budget de la Défense, Emmanuel Macron joue gros. Le chef de l'Etat était attendu sur place à partir de 10 heures. Il a pris la parole en début d'après-midi devant le personnel de la base aérienne des Bouches-du-Rhône.
"Ce n'est pas le rôle du chef d'état-major." Au micro de France 2, mercredi 19 juillet, le président de la République a estimé que "ce n'est pas le rôle du chef d'état-major" de défendre le budget des armées, mais celui de la ministre Florence Parly. Pierre de Villiers a depuis été remplacé par François Lecointre.
Le budget de la Défense porté à 2% du PIB en 2025. Lors de son discours aux armées à Istres, le chef de l'Etat a réaffirmé son engagement de "porter l'effort de défense" à 2% du PIB en 2025, "afin de continuer à conduire les opérations là où nous devons les mener". Emmanuel Macron a également promis que le budget des armées augmenterait en 2018. "Aucun budget autre que celui des armées ne sera augmenté", a affirmé le président de la République. "Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", a-t-il poursuivi.