Etrangers délinquants : Gérald Darmanin annonce la présentation d'une loi pour lever les obstacles aux expulsions
Le ministre de l'Intérieur avait suscité la polémique ce week-end en réclamant dans un tweet l'expulsion d'un délinquant étranger interpellé, puis mis hors de cause, après l'attaque de deux policiers à Lyon.
"Notre main ne tremble pas." Gérald Darmanin a annoncé sur RTL, mardi 26 juillet, la présentation "à la rentrée de septembre" d'une loi pour lever "toutes les réserves" législatives empêchant l'expulsion du territoire des étrangers délinquants. Concernant ces réserves, le ministre de l'Intérieur a notamment évoqué le fait "d'avoir contracté un mariage" ou d'être arrivé sur le territoire "avant un certain âge".
Gérald Darmanin avait suscité la polémique ce week-end en réclamant dans un tweet l'expulsion d'un délinquant étranger interpellé après l'attaque de deux policiers à Lyon. Même si la personne avait été mise hors de cause, le ministre avait ensuite précisé, toujours sur Twitter, qu'elle était "connu[e] pour de nombreuses mises en cause : vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique, détention de drogues, violences en réunion..."
Près de 3 000 expulsions depuis deux ans
Le ministre de l'Intérieur a fait valoir qu'il y avait eu des progrès "depuis deux ans", date de son arrivée place Beauvau, dans l'application des Ordonnances de quitter le territoire français (OQTF).
"Depuis deux ans, 2 751 étrangers délinquants ont été expulsés, 770 comme responsables de trafic de stupéfiants, 900 pour violences conjugales."
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieursur RTL
"Au premier semestre (2022), a-t-il dit, on a augmenté de 25%" les expulsions avec 9 685 sorties du territoire (éloignements forcés et aidés), selon les chiffres du ministère. "On a augmenté de 50% vers certains pays du Maghreb et d'Afrique", a-t-il poursuivi. En 2020, moins de 10% des OQTF avaient été appliquées. Emmanuel Macron s'est engagé à ce qu'elles le soient à 100%. Le ministre a souligné qu'en matière d'éloignement d'étrangers délinquants, la France n'expulsait pas vers des pays où sévit la guerre, comme la Syrie ou l'Afghanistan.
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