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Gard : un homme interpellé par le GIGN, sa maison était encerclée par des pièges explosifs et des caméras

L'homme de 46 ans a été interpellé avec, sur lui, "le parfait kit du survivaliste", dont des armes de poing. Placé en garde à vue, il a rapidement été admis à l'hôpital pour y subir une expertise psychiatrique.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Gard Lozère
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Carnas (Gard). (CAPTURE D'ECRAN GOOGLE MAPS)

Il vivait avec une vingtaine de chiens dans une maison piégée à l'explosif. Un homme de 46 ans a été interpellé par les gendarmes d'élite du GIGN, mardi 11 octobre, dans le village de Carnas (Gard). Selon les informations de franceinfo et France Bleu Gard Lozère, ce dernier avait été repéré pour avoir commandé en ligne des produits pouvant servir à fabriquer des explosifs.

Le "parfait kit du survivaliste"

S'il disposait, selon une source proche de l’enquête, du "parfait kit du survivaliste", avec une quarantaine de pièges artisanaux, des explosifs, des armes de poing, des pastilles d'iode, des caméras de surveillance autour de sa maison, une source judiciaire s'interroge encore auprès de franceinfo sur son véritable profil. Était-ce un véritable survivaliste ou quelqu'un d'hostile aux forces de l'ordre ? En septembre 2021, il avait été condamné à neuf mois de prison avec sursis pour avoir notamment exhibé un fusil devant les gendarmes.

Le suspect ne sera à nouveau entendu par les gendarmes lorsque son état le permettra. Sa garde à vue a été suspendue afin qu'il puisse être hospitalisé. Une expertise psychiatrique doit désormais définir s'il y a eu altération ou abolition du discernement, et s'il est donc responsable ou non de ses actes. 

Une maison piégée avec des explosifs

Ce mardi, lorsque les gendarmes sont venu pour l'interpeller dans ce hameau cévenol d'une dizaine de maisons, le chien "dépiégeur" du GIGN a détecté une quarantaine d'explosifs. Tous n'étaient pas actifs, certains fonctionnaient par exemple avec une mèche, mais d'autres pouvaient être déclenchés grâce à un système d'allumage mécanique, soit avec du fil de pêche soit depuis le système d'alarme de la maison. Le quadragénaire avait détourné ce système pour que le détecteur de mouvement active des pièges, dont certains très dangereux contenaient des billes d'acier.

Les gendarmes ont dû prendre toutes les précautions pour intervenir jusque dans la maison, dont la porte était également piégée. Lors de la perquisition, ils ont retrouvé trois armes de poing, dont une factice, sur le suspect ainsi que trois armes longues, des fusils de chasse, dans la maison. L'enquête ouverte initialement pour les commandes de produits pouvant servir à fabriquer des explosifs a été élargie à "détention d'armes" par le parquet d'Alès.

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