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Face à "l'ultra violence" de certains jeunes, Valérie Pécresse appelle à "repenser la chaîne pénale"

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Article rédigé par franceinfo
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Alors que des affrontements violents entre bandes ont eu lieu ces derniers jours dans le nord de Paris, la présidente de la région défend notamment l'obligation de travaux d'intérêt général pour les jeunes de moins de 16 ans.

"Il y a un sentiment d'impunité dans la jeunesse" a déclaré jeudi 17 septembre sur franceinfo Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, réagissant aux récents affrontements entre bandes de jeunes ces derniers jours dans le nord de Paris. Des tirs de mortier ont été entendu dans un parc du 19e arrondissement, vendredi 11 septembre. À Saint-Ouen, deux jeunes de 17 et 25 ans ont été abattus dans la cave d'une cité ce lundi. L'élue LR appelle à "repenser la chaîne pénale".

"C'est l'école du crime"

Selon Valérie Pécresse cette "guerre des bandes" dans le nord-est de Paris dure depuis des années. "Le trafic de drogue à Saint-Ouen cela fait des années que ça dure. Ce sont des phénomènes, qu'on connaît, qu'on dénonce en vain depuis des années. Ce que je constate c'est les sanctions ne sont pas efficaces aujourd'hui. On a une justice qui est engorgée."

On ne se donne pas les moyens de réussir à trouver des mesures qui dissuadent.

Valérie Pécresse

sur franceinfo

Les sanctions actuelles "ne sont pas efficaces. On n'a pas grand-chose entre le rappel à la loi et l'incarcération", a regretté Valérie Pécresse. "Incarcérer des mineurs dans des prisons pour adulte, c'est l'école du crime et cela va faire de la chair à canon pour les caïds. Donc, il faut réinventer toute une hiérarchie des sanctions.

Les travaux d'intérêt général on en parle, mais il faut qu'on les fasse, y compris quand les jeunes ont moins de 16 ans.

Valérie Pécresse

à franceinfo

"Il faut qu'on fasse des travaux d'intérêt général pour tous les jeunes, tout de suite, rapidement. Il se passe 9 mois" entre le moment où ils sont prononcés et le moment où ils sont exécutés at-elle affirmé. "Il y a un sentiment d'impunité dans la jeunesse", ajoute la présidente de la région Ile-de-France.

Dans les lycées d'Ile-de-France, "il y a une ultra violence qui se banalise", a encore expliqué Valérie Pécresse. Elle souhaite une "exclusion des lycées" des jeunes violents. "J'ai été obligée de créer des brigades régionales de sécurité pour intervenir dans les lycées. L'année dernière elles ont effectué 200 interventions, indique l'élue LR. Ce sont des intrusions, des insultes aux profs, des algarades à la sortie. Il faut des classes relais pour les élèves difficiles et pour les cas les plus graves, des centres fermés pour mineurs. Il faut repenser la chaîne pénale."

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