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Loi de programmation militaire : le budget des armées françaises poursuivra sa hausse jusqu'en 2030

Cet effort conséquent se justifie par "la dégradation très rapide du contexte géopolitique", marqué par la guerre en Ukraine, explique le ministère des Armées.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Armées Sébastien Lecornu arrive à Matignon pour une réunion, le 21 mars 2023 à Paris. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / POOL / AFP)

Une décision prise sur fond de retour de la guerre en Europe. Le projet de Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, présenté mardi 4 avril en Conseil des ministres, prévoit des hausses annuelles de 3 à 4 milliards d'euros du budget des armées. "Cette LPM acte une hausse du budget défense sans précédent" pour atteindre 69 milliards d'euros en 2030 contre 32 milliards en 2017, fait valoir l'entourage du ministre Sébastien Lecornu.

L'enveloppe consacrée aux armées s'élèvera à 413 milliards d'euros sur sept ans, dont 13 milliards de recettes extra-budgétaires qui serviront notamment à financer l'aide militaire à l'Ukraine. Un effort conséquent qui se justifie par "la dégradation très rapide du contexte géopolitique" marqué par la guerre en Ukraine, mais aussi "l'apparition de nombreux sauts technologiques qui ont un coût", explique le ministère.

Une adoption espérée avant mi-juillet

Le budget des armées va augmenter de 3,1 milliards d'euros en 2024, puis de 3 milliards d'euros par an de 2025 à 2027, avant des "marches" de 4,3 milliards par an à partir de 2028, soit au-delà du quinquennat en cours. Une "trajectoire plancher" mais "il faudra éventuellement prévoir des compléments" en fonction de la menace, souligne le ministère, qui espère une adoption de la LPM par le Parlement avant le 14 juillet.

Sébastien Lecornu souhaite par ailleurs solliciter une dépense supplémentaire de 1,5 milliard d'euros en 2023, en sus d'un budget annuel de 43,9 milliards. Objectif : parer aux "urgences opérationnelles", notamment en matière de drones et de lutte anti-drones, une des faiblesses du dispositif militaire français révélées par l'Ukraine, mais aussi amortir les effets de l'inflation.

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