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Présence de la France au Sahel : "Nous avons besoin de clarifications" de la part des pays du Sahel, estime Florence Parly

La ministre des Armées était l'invitée de France Inter samedi matin. 

Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Florence Parly, le 28 septembre 2017. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / FRANCE-INFO)

Un sommet international du G5 Sahel se tiendra lundi 13 janvier à Pau, en présence d'Emmanuel Macron et de ses homologues du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie. "Il s’est développée au cours des dernières semaines une sorte de narrative qui peut laisser penser que la présence de la France [au Sahel] n’est plus autant souhaitée que par le passé, et c’est cela qu’il nous faut clarifier", a affirmé sur France Inter samedi 11 janvier, la ministre française des Armées, Florence Parly. Elle  a ainsi appelé à une "clarification" de la part des gouvernements des pays du Sahel.

"La France souhaite pouvoir poursuivre la lutte contre le terrorisme au Sahel mais à la condition bien sûr que cela soit souhaité et demandé par les pays concernés", a précisé Florence Parly. L'opération Serval, rebaptisée Barkhane a débuté en 2014 et aujourd'hui 4 500 militaires français sont déployés contre le jihadisme dans ces pays. "Ce sont des pays souverains : lorsque nous sommes intervenus en 2013, c’était à la demande du Mali. Si nous sommes présents aujourd’hui, c’est à la demande des gouvernements. Si la mission de l’ONU, la Minusma, est présente, c’est évidemment à la demande des gouvernements", a expliqué la ministre des Armées.

Je n’ai absolument pas l’intention de porter au pilori tel ou tel, mais force est de constater que dans l’environnement politique, dans le milieu politique de ces pays, il y a des voix qui s’expriment et parfois ces voix ne sont pas contredites par les dirigeants.

Florence Parly

Florence Parly a regretté sur France Inter qu'il existe "un certain nombre de déclarations qui sont sans ambiguïté sur le fait que la France pourrait se satisfaire d’une situation sécuritaire qui ne progresse pas". Sans donner d'exemples concrets, la ministre a dénoncé ces déclarations : "C’est tout à fait mensonger et en tant que ministre des Armées je ne peux évidemment pas accepter que de tels propos puissent être tenus dans la mesure où 41 de nos soldats ont donné leur vie."

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