: Vidéo Algérie : Pour la première fois, les forces de l'ordre ont employé la manière forte
Le 9 avril, Abdelkader Bensalah a été désigné chef de l'État par intérim. Les militants qui se sont mobilisés après cette décision ont été, pour la première fois, réprimés par la police.
"Le peuple souhaite qu'ils partent tous !", scandent les manifestants. Depuis près de deux mois, les Algériens continuent de se mobiliser pour détrôner le système en place. Les militants ont toujours fait preuve de pacifisme et le flegme des forces de l'ordre a longtemps été salué. Mais ce 9 avril, les rassemblements ont pris une nouvelle tournure. En attendant la présidentielle fixée au 4 juillet, Abdelkader Bensalah a été nommé Président par intérim. Et ce choix n'a pas fait l'unanimité. Président du Conseil de la Nation depuis presque 17 ans, il est un ancien fidèle d'Abdelaziz Bouteflika. "Nous sommes ceux qui nomment et élisent ceux en qui nous avons confiance, et pour les autres, on n'a pas besoin d'eux, qu'ils partent", explique un Algérien enroulé dans un drapeau vert et blanc.
Violences dans les rangs policiers
À Alger, les canons à eau ont été déployés et des gaz lacrymogènes se sont propagés dans la foule. Des interpellations ciblées de militants ont également eu lieu. "On m'a arrêté hier et des civils m'ont frappé", lance Salah Lounes, militant des droits de l'Homme, avant d'ajouter : "Ils essayent de réprimer le mouvement populaire."
Au cœur du cortège, en réaction à la tension ambiante, un imam déplore ce "mur bleu" formé par les policiers qui répondent par la violence à une marche pacifique.
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