Depuis 135 ans, des personnalités françaises et étrangères sont immortalisées grâce aux talents du personnel du musée Grévin.
Le musée Grévin fêtera bientôt ses 135 ans. Depuis 1882, il offre la vie éternelle aux stars du monde entier. Plus de 2 000 personnalités en chaire et en cire ont foulé la scène de son théâtre pour d'étonnants face à face. France 2 a fait un tour dans les coulisses du musée. À 8 heures, c'est le moment de la toilette. Avant l'ouverture Clémence va aider 250 stars impassibles à se refaire une beauté. Elle cire les chaussures, brosse les vêtements, coupe des fils qui dépassent et redresse les cheveux raplapla. Totalement apolitique, elle passe facilement de Donald Trump à Angela Merkel ou François Hollande. "C'est troublant quand il y a moins de lumière, ou quand on oublie. Parfois on déplace une personne, on se retourne et on a oublié qu'ils étaient là. Quand ils sont vraiment réussis, le regard est parfois perturbant", explique-t-elle.
Six mois pour une statue
Quand certaines blessures sont trop profondes, les réparateurs enlèvent la tête et la remplacent par un double. Le temps pour eux de combler les lacunes avec de la cire. Mais en plus des ateliers de restauration, il y aussi les ateliers de création, la maternité du musée Grévin. Ici naissent les nouveaux personnages, élus par un comité de journalistes présidé par Stéphane Bern. Dans la salle de sculpture, le chanteur maître Gims est sur la sellette. Il faudra 6 mois pour finaliser sa statue. Dans la réserve, les corps, en carton pour les plus anciens et en résine pour les plus récents se mélangent allègrement Elvis chante pour George Bush sous l’œil de Voltaire. Les têtes en cire sont conservées à part, dans des cartons. Là encore d'improbables cohabitations se nouent, Churchill se paie la tête de Mao et du Shah d'Iran.
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