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La presse jeunesse résiste à internet

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La presse jeunesse résiste à Internet
La presse jeunesse résiste à Internet La presse jeunesse résiste à Internet (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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La presse jeunesse se porte très bien. Le secteur a su se renouveler face au pouvoir d'attraction des tablettes et des smartphones grâce à des formules adaptées aux tout petits, mais aussi aux plus grands.

Les journaux jeunesse ne connaissent pas la crise, contrairement à une grande majorité de la presse. Avec des créneaux très différents et une présentation toujours innovante, les titres s'adressent aux tout petits jusqu'aux adolescents. Pour quatre copains, il y a toujours quelque chose d'intéressant à lire, que ce soit les bandes dessinées, les quiz : "C'est de la science, c'est de la nature, ça dépend à chaque fois", explique une jeune lectrice. Malgré la concurrence des écrans, la presse jeunesse cartonne avec 286 magazines qui ont réuni 9,6 millions de lecteurs en 2017. Les titres les plus vendus sont J'aime Lire, Petit Ours Brun et Super Picsou Géant. Alors quelles sont leurs recettes ? Chez le leader, Bayard Presse, les équipes travaillent sur des valeurs sûres comme Astrapi, dont les ventes ont augmenté de 17% depuis sa nouvelle formule en 2016. Du bricolage, des BD, des quiz, des blagues, mais aussi de vraies informations, c'est ce que recherchent les enfants. "Ce qu'on apporte c'est la manipulation pour apprendre. On va trouver des maquettes et ça, on ne peut pas le trouver dans une tablette. Elle offre l'interactivité et nous on va offrir la possibilité d'entrer dans le savoir par la manipulation", explique la rédactrice en chef d'Astrapi.

Un avenir aussi sur internet

Le magazine a 40 ans et son succès s'explique aussi par le rôle des parents, anciens lecteurs eux-mêmes. L'avenir de la presse jeunesse passe forcément par internet, c'est le pari qu'a fait Libération en lançant Le P'tit Libé sur abonnement pour les enfants de 7 à 12 ans. "On commence toujours pas un témoignage, on explique l'actualité, on essaie de mettre des jeux", explique la cofondatrice Elsa Maudet. Des informations vérifiées, sélectionnées et adaptées à l'âge des enfants. "C'est l'occasion de leur faire prendre de bonnes habitudes à savoir qu'il y a du bon et du mauvais sur Internet et qu'ils découvrent dès le début qu'il y a des choses intéressantes, pédagogiques qui peuvent les enrichir", conclut Elsa Maudet. Que ce soit sur petit écran ou sur grand papier, la presse jeunesse affiche une grande réussite : donner le goût de la lecture à des millions d'enfants, puis adolescents.

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