Cet article date de plus de six ans.

Tintin ou saint Georges ? En Espagne, une nouvelle restauration ratée de statue fait le bonheur des réseaux sociaux

Restaurée par un artisan local, la statue de saint Georges de l'église San Miguel d'Estella (Espagne) ne ressemble plus du tout à ce qu'elle était.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La statue de saint Georges de l'église San Miguel à Estella (Espagne), avant et après sa restauration. (ARTUS / FACEBOOK)

Encore raté. Six ans après la polémique Ecce Homo, qualifiée de "pire restauration de l'histoire", une statue de l'église San Miguel de Estella est à nouveau la risée de toute l'Espagne. "Que s'est-il passé ? Une magnifique sculpture du XVIe siècle a perdu la totalité de ses couleurs originales pour devenir ça", s'est alarmé sur Facebook Carmen Usua, une restauratrice d'art de la région.

Saint Georges et son cheval ont en effet perdu de leur superbe. "En tant que professionnelle, j'étais décontenancée et je me suis sentie offensée. Cela prend des années d'acquérir les compétences nécessaires pour faire ce type de restauration, donc vous imaginez la frustration quand ce genre de choses arrive", a-t-elle confié au New York Times.

Le responsable de cette catastrophe, l'école d'artisanat Karmacolor Estella, a rapidement supprimé la vidéo de la restauration de sa page Facebook et a fermé son local, rapporte le journal espagnol ABC. Un moyen d'éviter le déferlement de blagues et d'indignation sur les réseaux sociaux, où saint Georges est comparé à Tintin ou à un Playmobil.

Contacté par le New York Times, le maire d'Estella, Koldo Leoz, explique que la restauration n'avait pas été autorisée ni par la région, ni par la ville. "Je ne pense pas qu'ils aient fait cela avec de mauvaises intentions, mais ils n'ont clairement pas agi de manière responsable avec le trésor qu'ils avaient entre les mains", se désole-t-il. D'autres restaurateurs doivent maintenant déterminer si les dégâts peuvent être réparés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.