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Vidéo "Like", "call", "date"… Qu'est-ce que ces anglicismes disent de nous ?

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De nombreux anglicismes entrent dans la langue française, et certains s'en inquiètent. Mais pour la linguiste Julie Neveux, ils apportent un sens nouveau.
VIDEO. "Like", "call", "date"… Qu'est-ce que ces anglicismes disent de nous ? De nombreux anglicismes entrent dans la langue française, et certains s'en inquiètent. Mais pour la linguiste Julie Neveux, ils apportent un sens nouveau. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

De nombreux anglicismes entrent dans la langue française, et certains s'en inquiètent. Mais pour la linguiste Julie Neveux, ils apportent un sens nouveau.

"J'ai un call", "j'ai un date"… Nombreux sont friands des anglicismes. Mais que disent-ils de nous ? Dans son livre "Je parle comme je suis", la linguiste et dramaturge Julie Neveux raconte ce que disent de nous les mots qu'on emploie et évoque notamment les anglicismes. Par exemple, pour elle, l'emploi du terme "Call" apporte une dimension "professionnelle" et "d'urgence". "Donc le mot, il n'arrive jamais tout seul, il arrive avec une pratique, avec un contexte", ajoute-t-elle. Aussi, elle souligne que les langues indo-européennes sont de la même famille. Elle développe : "Donc, depuis très longtemps, il y a des échanges, des échanges culturels, des échanges linguistiques et les mots voyagent et les Anglais, ces pauvres Anglais, eux, ils nous ont bien, bien, bien accueillis parce que près de la moitié du lexique anglophone vient de la langue française."

Un brassage culturel

Elle évoque également les mots "date" et "crush". Le fameux mot "date" dont nous sommes gourmands pourrait sembler tout droit venu du vocabulaire américain. Et pourtant. "Figurez-vous qu'il vient de notre mot français que les États-Unis nous empruntent à la fin du 19ème siècle, quand en fait commence à se pratiquer une sorte de libération des mœurs pour la main d'œuvre ouvrière qui arrive dans les grandes villes et qui emprunte, comme d'autres mots français, estimés très chics et glamour à l'époque donc, "fiancée", "je ne sais quoi", etc. Ils empruntent "date", qui est donc un mot français", indique Julie Neveux. Si nous employons quotidiennement des anglicismes, nous sommes aussi un certain nombre à s'en inquiéter. Mais pour Julie Neveux, "il y a des échanges, donc je pense que ça ne sert à rien, c'est l'histoire qui est fluctuante et on se nourrit les uns des autres, de nos cultures, et en plus on ne peut pas le remplacer, "date", parce qu'il signifie autre chose que le rendez-vous amoureux qu'il y a pu avoir il y a d'autres années."

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