Brest : le procès des médicaments au volant
Certains médicaments doivent-ils être interdits au volant, comme le sont déjà les stupéfiants ? C'est le combat d'un couple de Bretons.
Cela fait six ans que Daniel Morvan vient régulièrement entretenir la stèle qui rend hommage à son fils Owen ; il a été fauché ici, alors qu'il faisait du vélo. Le jour de l'accident, son père aurait voulu lui dire quelques mots, avant qu'il ne sombre dans le coma. "Peut-être qu'il aurait pu entendre ma voix une dernière fois, et malheureusement il a peut-être entendu les rires de sa meurtrière, puisque visiblement, elle était complètement à l'ouest", se prend-il à imaginer. Celle qu'il désigne comme la meurtrière de son fils est la conductrice qui a percuté Owen, une septuagénaire qui avait consommé plusieurs médicaments, dont un somnifère puissant, incompatible avec la conduite, comme ne cesse de le marteler Marie Morvan la mère d'Owen.
Une lettre à Emmanuel Macron
Plus de 20 millions de boites de ce type de somnifère sont vendues chaque année. C'est ce qui a poussé les parents d'Owen à se lancer dans un combat : faire inscrire dans la loi une interdiction de conduire sous l'emprise de ce type de médicaments. Les panneaux qui racontent leur combat côtoient les médailles d'Owen dans sa chambre restée quasiment intacte depuis six ans. Mardi 3 juillet, la justice a décidé de ne pas reconnaître la prise de ces médicaments comme circonstance aggravante contre la conductrice. Les parents d'Owen, déçus, comptent poursuivre leur combat en écrivant à Emmanuel Macron, qui avait promis de se saisir de ce problème lorsqu'il était candidat.
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