Le procès du journaliste Taha Bouhafs est reporté, son avocat soulève une question prioritaire de constitutionnalité
Taha Bouhafs devait être jugé au tribunal de Créteil pour outrage et rébellion envers un policier. Maître Arié Alimi estime que le lien entre le parquet et la police rompt l'égalité des armes dans la procédure.
Le procès du journaliste Taha Bouhafs est reporté, son avocat ayant soulevé une question prioritaire de constitutionnalité concernant le lien entre le parquet et la police, vendredi 8 janvier, indique la journaliste de franceinfo présente au tribunal de Paris. La décision sur la QPC sera rendue le 10 mars, le procès pourra alors éventuellement se tenir.
Taha Bouhafs devait être jugé au tribunal de Créteil pour outrage et rébellion envers un policier. En juin 2019, il couvrait une manifestation de sans-papiers à Alfortville dans le Val-de-Marne, lorsqu'un policier lui avait demandé d'arrêter de filmer et l'a interpellé. Le journaliste accuse ce même policier de violences pendant son interpellation. Il avait eu l'épaule déboitée et 10 jours d'ITT.
Un rassemblement de soutien
Maître Arié Alimi, l'avocat du journaliste, estime que le lien entre le parquet et la police permet une rupture de l'égalité des armes dans une procédure, et a donc posé une question prioritaire de constitutionnalité à ce propos. L'avocat veut faire de ce procès un emblème des violences policières.
Vendredi midi, un rassemblement de soutien à Taha Bouhafs était organisé devant le tribunal judiciaire de Créteil, à l'appel notamment du syndicat de journalistes SNJ-CGT et d'Amnesty International.
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