: Vidéo En France, ils ont marché ensemble pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes
Des milliers de personnes qui marchent contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes. C'était ce samedi 24 novembre dans les rues de France. Brut a suivi la manifestation à Paris…
"Raz le viol !", "Mon corps, c’est pas TripAdvisor, tes commentaires tu te les gardes", "Attention, la correspondance entre ta main et ma cuisse n’est pas assurée", "Une femme n’est jamais responsable des violences qu’elle subit. Jamais !", pouvait-on lire sur les pancartes parisiennes lors de la marche #NousToutes, ce samedi 24 novembre à Paris.
À la veille de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, des dizaines de milliers de manifestantes et de manifestants - 30 000 selon les organisateurs, 12 000 selon les autorités - ont marché du Palais Garnier à la place de la République, à Paris. À l'échelle de l'Hexagone, une cinquantaine de villes étaient quant à elle mobilisées, de Marseille en passant par Lyon ou encore Rennes.
En parler et relever la tête ensemble
L'ambition de cette marche ? Lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Les cortèges, semblables à des vagues violettes, étaient composés en majorité de femmes mais aussi d’hommes de toutes générations.
Suite logique un an après la série de révélations qui déclenchèrent un déferlement mondial quand l'actrice Alyssa Milano décida de lancer une campagne de témoignages sur les réseaux sociaux avec le hashtag "Me Too" ? Depuis ce 5 octobre 2017 où le New York Times publiait un article sur Harvey Weinstein, accusé de harcèlement sexuel sur plusieurs femmes, on parle d’une "libéralisation de la parole". Et ce samedi, elles étaient nombreuses.
Parmi elles, Yuna, Solène et Clémence, toutes trois âgées de 18 ans et que Brut a pu rencontrer. "Mon ex-petit ami m'a fait des attouchements sexuels (…) Je n'étais pas au courant de ça, par manque d'éducation sexuelle", lance Clémence.
Je n'étais pas au courant que ça ne se faisait pas.
Clémenceà Brut
Solène pointe, quant à elle, le tabou qui règne autour des violences sexuelles. Selon elle, il faut oser dire aux adolescentes "qu'on peut être violée, on peut être agressée et s'en remettre et aller de l’avant." Clémence souligne d'ailleurs qu'il est nécessaire "d'en parler pour que les gens qui ne sont pas au courant puissent prendre conscience qu'il y a des choses qui existent." Des choses qui existent aussi au lycée, rappelle Yuna.
Brut a également pu rencontrer Caroline de Haas (groupe F) qui est une des initiatrices du mouvement #NousToutes. Pour elle, il faut "relever la tête ensemble et dire 'On n'en peut plus de ces violences'". Aussi, la militante féministe assure que davantage de moyens doivent être "posés sur la table". Outre cela, une "politique publique ambitieuse" est indispensable pour éduquer les enfants à la "non-violence".
D'autres revendications
Certaines associations ont également participé à la manifestation sous une autre bannière : #NousAussi. Dans ces rangs, Meta, une femme noire qui met en exergue le manque d'écoute de la part des mouvements féministes. "En tant que femmes racisées, on vit quelque chose qu'on appelle la mysoginoire", explique-t-elle.
Chaque année, 220 000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou de leur ex-compagnon.
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