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Vidéo La Maison des femmes de Saint-Denis accueille des policiers afin de permettre aux victimes de porter plainte

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Durée de la vidéo : 4 min
VIDEO. La Maison des femmes de Saint-Denis accueille des policiers afin de permettre aux victimes de porter plainte
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Se rendre dans un commissariat pour alerter sur des violences familiales, ça peut effrayer. Alors chaque semaine, La Maison des femmes de Saint-Denis accueille des policiers afin de permettre aux victimes d'en parler, et de porter plainte.

Depuis 2019, la Maison des femmes de Saint-Denis met en place des permanences pour permettre aux victimes de violences familiales de se confier à un policier en dehors du commissariat. "Dans mon service, on gère tout ce qui est lié à la famille, c'est la brigade locale de protection de la famille. Il y a ce système qui s'est créé où il y'a une journée par semaine où un policier du district peut venir pour prendre des plaintes donc ça, c'est volontariat total", explique Fouzia Mani, brigadier-chef. "Que ce soit ici ou en commissariat, je vous aurais reçue de la même manière. La seule différence que moi je trouve qu'il y a entre le commissariat et ici, c'est que je n'ai pas mon téléphone qui sonne tout le temps et j'ai pas des collègues qui viennent me faire des avis, donc là, c'est vrai que c’est plus tranquille", explique-t-elle à une plaignante.

"Vous m'avez beaucoup plus expliqué les choses"

Pour les victimes aussi la situation est plus confortable : "Vous m’avez beaucoup plus expliqué les choses par rapport à ma situation que la première fois où je suis allée", explique l'une d'elles. Lorsque ces femmes vont à la Maison des femmes, c'est d'abord pour y voir des praticiens, des psychologues, des thérapeutes. "À l'occasion des contacts qu'elles vont avoir avec le personnel de la Maison des femmes, elles vont pouvoir livrer des choses qui en fait relèvent pour le coup des services de police et de justice donc la Maison des femmes les oriente vers nous", explique Anouck Fourmigué du commissaire central de Saint Denis.

Fin août 2021, une cinquantaine de femmes avaient rencontré un policier dans le cadre de ces permanences. 70 % d'entre elles ont porté plainte.

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