Livraison à domicile : des actes racistes de plus en plus fréquents
Les conditions de travail des livreurs de repas ne cessent d'alimenter l'actualité. Leur colère est également alimentée par plusieurs affaires de racisme, dont certains témoignages ont été rendus publics.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les livreurs se sont rassemblés. Ils travaillent notamment pour Uber Eats et Deliveroo, et se disent victimes de certains clients ou restaurateurs. Ils essuient régulièrement leur mépris, leur condescendance, qui débouchent parfois même sur des insultes et des agressions racistes. Yaya Guirassy, livreur a reçu ce message alors qu'il livrait une commande : "Dépêche-toi esclave, je vais te donner un centime, tu ne mérites que ça". Choqué, il ne livre pas la cliente et porte plainte. Il ne veut plus remonter sur un vélo : "On est au 21e siècle, c'est pas possible".
Bientôt un bouton anti-discrimination
Joseph Dieugrot, livreur, a même été frappé devant un restaurant. Sur une vidéo, on le voit se faire traiter d'"espèce de négresse" et de "sale noir". "J'ai vu ma mort ce jour-là, comme si j'étais dans le tombeau, j'ai reçu tellement de coups", témoigne-t-il. Beaucoup de livreurs ne signalent pas ces actes, par peur. Uber Eats va créer un bouton spécial anti-discrimination pour faciliter les sanctions en cas de problème. "Cela va nous permettre de nous mettre en relation avec les forces de l'ordre pour leur fournir toutes les informations dont on dispose au sujet de la commande", explique Rym Saker, directrice de la communication d'Uber France. Le bouton sera disponible à la fin de l'été.
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