Pompiers : les volontaires en danger ?
Une directive européenne vient menacer le statut des pompiers volontaires. Les heures d'astreintes risquent d'être considérées comme des heures de travail classiques.
Après sa journée de travail comme chef de la voirie à Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales, Franck part pour le centre de secours où il devient capitaine. Cela fait vingt-huit ans qu'il est pompier volontaire, sans compter son temps. Ces hommes passionnés et prêts à intervenir à la moindre alerte réalisent une soixantaine d'heures de garde hebdomadaires.
Des heures de garde comme temps de travail
La justice européenne vient de donner raison à un pompier belge volontaire, considéré comme n'importe quel autre travailleur. Ses heures de garde deviennent ainsi du temps de travail, or une directive européenne prévoit qu'un travailleur ne peut pas dépasser 48 heures de travail hebdomadaires et doit avoir 11 heures de repos journalier. Pour la fédération nationale des sapeurs-pompiers, l'application de cette directive signe la mort du volontariat. En France, 80% des soldats du feu sont bénévoles, la remise en cause de leur statut est donc un enjeu crucial de sécurité.
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