Entreprises : les restaurateurs peinent à rembourser les prêts garantis

En bord de Seine à Louveciennes (Yvelines), la terrasse d'un restaurant a fait le plein tout l'été, avec 200 couverts par jour. En coulisses, la tension est forte pour le patron et sa trentaine de salariés. "On est vraiment un établissement saisonnier, donc c'est maintenant qu'on fait le chiffre pour la rentrée [et] c'est ce qu'il va se passer cet hiver qui nous inquiète un petit peu", confie David Cheleman. Il doit rembourser 140 000 euros de prêt garanti par l'État, en six ans. Et ce, alors que l'inflation a fait flamber ses coûts. 

Les syndicats demandent à allonger les délais 

"Ça devient très compliqué. On est très inquiets sur la physionomie de notre bilan en fin d'année. On va s'apercevoir que même en gérant bien, on va travailler pour zéro", poursuit le restaurateur. Selon le principal syndicat patronal du secteur, un quart des entreprises ne pourront pas rembourser leur prêt. "On demande à ce que l'on passe sur dix ans", fait savoir Frank Delvau, président de l'UMIH d'Île-de-France. Un délai indispensable pour Thomas Vidal, restaurateur à Limoges (Haute-Vienne). Il a ouvert juste avant le confinement, et a dû prendre un prêt garanti par l'État en plus de son emprunt. Pour lui, les mensualités sont aujourd'hui trop lourdes.