"La montagne en dépôt de bilan" : dans une lettre, des gérants de magasins de sport jugent leur saison "déjà terminée"
Compte tenu de l'évolution de l'épidémie de Covid-19, cinq propriétaires de 200 magasins de sports d'hiver craignent que les stations de ski ne pourront rouvrir le 7 janvier, comme promis.
Aussitôt commencée et déjà terminée. Dans une lettre diffusée aux médias, cinq propriétaires de 200 magasins de sports implantés dans les stations de ski françaises jugent qu'avec la fermeture des remontées mécaniques jusqu'en janvier au moins, "leur saison, à peine commencée, est d'ores et déjà terminée".
Dans ce texte, intitulé "La montagne en dépôt de bilan", les cinq cosignataires s'estiment impuissants face à "l'agonie" de la montagne, bien qu'ayant "tout mis en œuvre" pour ouvrir leurs commerces "dans le respect des protocoles sanitaires".
"Les stations sont vides"
Garants d'environ un millier d'emplois à travers la région Auvergne-Rhône-Alpes, ils affirment ne pas croire à une "réouverture providentielle" des remontées mécaniques le 7 janvier, cette date leur semblant "irrémédiablement compromise au regard de l'évolution du contexte sanitaire".
"Force est aujourd'hui de constater que, malgré les efforts de communication, les stations sont vides", soulignent ces chefs d'entreprise, qui expliquent être sortis "exsangues de l'hiver 2020, amputés d'un tiers de leur activité".
Des familles de saisonniers "sur le carreau"
"La saison d'hiver se dérobe et les pertes s'accumulent au fil des jours qui passent [...]. S'il ne devait être retenu qu'un seul chiffre, c'est celui de -95% de chiffre d'affaires sur le dernier week-end", celui du 19 décembre, précisent-ils. Les cosignataires du texte rappellent également qu'en plus des "territoires entiers", ce sont aussi des "familles de saisonniers" qui se retrouveront "sur le carreau".
"Sauf si les pouvoirs publics décident de sauver ce fleuron de l'économie française, leader mondial de ce secteur, par des mesures idoines s'inscrivant dans la durée... Demain, il sera trop tard, car la montagne se meurt aujourd'hui", concluent-ils.
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