Le fleuve la Dordogne était au XIXe siècle un axe fluvial essentiel
Connaissez-vous l'histoire du fleuve la Dordogne et de la batellerie en Corrèze ? Autrefois le trafic était intense et le cours d'eau un axe commercial essentiel pour toute la vallée.
Direction une promenade pour touristes, sur les eaux calmes de la Dordogne, à bord d'une gabare, une réplique des anciens navires marchands. "Les gabares, c'est un terme générique qui comprend tous les bateaux à fond plat qui naviguent sur les rivières", explique Hervé Bontemps, le pilote. Au XIXe siècle, à la grande époque de la batellerie, des centaines de bateaux naviguent transportant du bois destiné aux vignobles. Une histoire que raconte Frédéric Pesteil dans son livre Les eaux marchandes.
1 bateau sur 100 n'arrivait jamais à destination
Bergerac (Dordogne) et Bordeaux (Aquitaine) possédaient les vignes tandis que la Corrèze avait les forêts. Cette économie a donc longtemps prospéré. Particularité de ce commerce, les voyages en bateaux étaient à sens unique, car il était alors impossible de remonter la Dordogne à contre-courant. Les bateaux servaient ensuite de bois de chauffage, comme l'explique Frédéric Pesteil. Les cargaisons de 20 tonnes, les mauvais passages : 1 bateau sur 100 n'arrivait jamais à destination. Avec les barrages qui régulent son écoulement, la rivière a été domptée. Cinq jours de descente avec le courant et près de trois semaines à pied pour rentrer chez soi, le périple s'est arrêté avec l'arrivée des trains et des camions au début du XXe siècle.
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