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Risque de faillite de Thomas Cook : 10 000 touristes français pourraient rester bloqués à l'étranger

La possible faillite du voyagiste britannique serait "un coup de tonnerre" dans le monde du tourisme, selon le président des Entreprises du voyage, le syndicat des voyagistes et tour-opérateurs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un guichet Thomas Cook à l'aéroport de Francfort en Allemagne, le 3 juin 2019. (ARMANDO BABANI / EPA)

Sur les 600 000 touristes qui séjournent actuellement dans 16 pays différents et qui risquent de se retrouver bloqués à l'étranger si l'agence Thomas Cook fait faillite, 10 000 sont français, selon les estimations de Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises de voyage, l'ancien Syndicat national des agences de voyages (SNAV).

Le voyagiste Thomas Cook tente de trouver une solution pour échapper à la faillite, dimanche 22 septembre. Le groupe doit trouver 200 millions de livres, soit 227 millions d'euros. Sa survie "dépend des autorités et des banques anglaises, estime Jean-Pierre Mas sur franceinfo. Ce sont elles qui ont les cartes en main pour prolonger la vie [du voyagiste] et surtout assurer le rapatriement des voyageurs."

Si l'agence faisait faillite, "ses clients seraient rapatriés", et "s'ils se rapatriaient eux-mêmes, ils seraient remboursés de leus frais", explique Jean-Pierre Mas. "Cela demande une logistique extrêmement importante et la solidarité de l'ensemble de la profession, des compagnies aériennes et éventuellement l'appui des pouvoirs publics", poursuit-il, rappelant que les clients qui ont versé des acomptes pour un voyage futur sont "protégés par la caisse de garantie qui existe en France comme en Grande-Bretagne et partout en Europe".

"Une société de la vieille économie"

Jean-Pierre Mas n'est pas étonné que Thomas Cook se trouve dans cette situation : "C'est une société de la vieille économie qui a perdu 1,7 milliard d'euros au cours du premier semestre de cette année." Cependant, une faillite serait "un coup de tonnerre, parce que cela ne s'est jamais produit", et parce que cela ébranlerait "l'ensemble de la profession". Dans un tel scénario, les activités du groupe devraient cesser immédiatement. Ses agences de voyage devraient fermer, ses avions seraient cloués au sol et les salariés du groupe pourraient perdre leur emploi (près de 22 000 salariés dont 9 000 au Royaume-Uni).

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