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Vidéo Formation professionnelle : Jérôme Fouché a décroché son premier diplôme à 38 ans

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"On a toute la vie pour faire ce qu'on veut. C'est pas une course. Sinon, on s'épuise à 25 ans", estime Jérôme.
VIDEO. Formation professionnelle : Jérôme Fouché a décroché son premier diplôme à 38 ans "On a toute la vie pour faire ce qu'on veut. C'est pas une course. Sinon, on s'épuise à 25 ans", estime Jérôme. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

"On a toute la vie pour faire ce qu'on veut. C'est pas une course. Sinon, on s'épuise à 25 ans", estime Jérôme.

"Il n'y a pas d'âge pour faire ce qu'on aime ou pour réussir, ou pour faire quoi que ce soit", affirme Jérôme Fouché. Il en est d'ailleurs la preuve : son premier diplôme, il l'a décroché à 38 ans. "J’ai chialé. Tout seul chez moi, j'ai chialé. C'est une revanche. Une revanche sur la vie, sur un système qui n'a pas forcément voulu de moi au départ", analyse le jeune homme aujourd'hui.

La traversée du désert

En terminale, Jérôme rate son bac scientifique. On l'avait pourtant encouragé à poursuivre cette voie, soi-disant royale. "C'est ce qui te permet d'avoir le plus de choix. Malheureusement, quand tu ne sais pas ce que tu veux faire, ça ne sert à rien d'avoir le choix", constate amèrement Jérôme.

Il décide alors de s'inscrire dans une école qui ne demande pas le bac. Mais il déchante très vite : "On devait faire plein de choses : de la programmation, du réseau. Mais on s'est retrouvés à ne faire que de la programmation. Et la programmation, c'était le truc que je ne voulais pas faire."

Jérôme quitte cet établissement, qui ne lui convient pas. Et c'est la traversée du désert. Même Pôle emploi est inaccessible pour lui. Le jeune adulte entre alors dans un engrenage : "À partir de là, c'est se coucher à 5 heures du matin, regarder des séries, des films. Et puis voilà, le chômage. Se sentir un peu… Inutile."

Un CAP de charcutier-traiteur

Un an plus tard, Jérôme se reprend en main et commence à suivre une formation de maintenance informatique. Il reste dans ce secteur pendant 14 ans. Puis, à 36 ans, désireux de trouver un job qui le motive davantage, il s'inscrit en CAP.

"Autour de moi, pas mal de gens vivent de leur passion. Et quand on ne vit pas de sa passion, on est un peu jaloux. Moi, je n'arrivais pas à trouver ce que c'était, donc je réfléchissais. Ébéniste, non. Boucher, non… Mais ça me parlait un peu. Puis, au fur et à mesure, j'ai compris que c'était la transformation de la matière première qui m'intéressait", raconte-t-il.

Son choix s'arrêtera sur le CAP charcutier-traiteur. "Tout le monde a trouvé ça génial", se souvient-il, ému. Le métier de traiteur lui a ouvert de nombreuses portes. Et il ne regrette en rien son choix. "On a toute la vie pour faire ce qu'on veut. C'est pas une course. Sinon, on s'épuise à 25 ans."

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