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Vosges : "La saison est lancée, on va pouvoir se refaire", se réjouit le directeur de la station de ski du Lac Blanc

En raison des conditions météo, le domaine skiable ouvre ses portes avec trois semaines de retard. "L'augmentation vertigineuse du coût de l'énergie" n'a pas permis de recourir aux canons à neige, explique Michaël Barthelme.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La station de ski du Lac Blanc (Haut-Rhin), en décembre 2017. (THIERRY GACHON / MAXPPP)

"La saison est lancée", se réjouit ce samedi sur franceinfo Michaël Barthelme, directeur du site du Lac Blanc (Haut-Rhin) dans le massif des Vosges, alors que l'ensemble du domaine skiable du Lac Blanc a ouvert vendredi. Si la saison démarre tardivement faute de neige suffisante, le directeur veut croire que "tout va rentrer dans l'ordre" malgré "l'augmentation vertigineuse du coût de l'énergie". 

franceinfo : Quel est votre état d'esprit après l'ouverture vendredi du domaine skiable ?

Michaël Barthelme : On a le sourire, tout le monde est content. La saison est lancée et l'ouverture du domaine génère un pouvoir d'attraction assez important. Je suis allé sur site ce matin (samedi) et les gens sont là. Donc on est contents, on a le sourire.

Cette ouverture de la station le 20 janvier. Est-ce trop tardif ?

C'est un peu tard. Il est vrai qu'on a l'habitude d'ouvrir plus tôt, vers mi-décembre, voire au plus tard début janvier. Donc on commençait à être un peu inquiets. Mais maintenant, tout rentre dans l'ordre et on va pouvoir se refaire

Les canons à neige ne vous permettaient pas d'ouvrir plus tôt dans la saison ?

La neige de culture est un des outils nous permettant soit de démarrer plus tôt, soit de prolonger la saison. Malheureusement, on est frappé par l'augmentation vertigineuse du coût de l'énergie, donc on a dû prendre des mesures de réduction pour amortir un peu "la douloureuse" parce que notre contrat de fourniture d'électricité a été multiplié par dix.

Comment vous êtes-vous adaptés face à cette augmentation de votre facture d'énergie de près de 900% ?

Ça a été un gros travail de réflexion avec l'exploitant des remontées mécaniques et puis la collectivité dans la mesure où il fallait qu'on arrive à trouver le juste milieu. Il faut maintenir à la fois un service public de qualité et à la fois préserver nos finances. Par conséquent, ça passe par des ajustements.

Par exemple, on produit la neige uniquement pendant les heures creuses, on limite nos soirées de ski nocturne en passant de quatre soirées à une soirée. En dehors des vacances scolaires on ferme également le domaine de ski alpin les lundis et mardis.

Michaël Baltherme, directeur du site du Lac Blanc (Haut-Rhin)

à franceinfo

Il faut savoir qu'on avait déjà un fonctionnement assez vertueux avant cette crise énergétique. Nos remontées mécaniques sont équipées de variateurs de vitesse. On fonctionne aussi avec un nombre de remontées mécaniques moindre pendant les périodes de faible affluence. Pour vous donner une idée, sur la saison dernière, on a ouvert mi-décembre pour fermer en mars pour une facture d'électricité autour de 120 000 euros d'électricité. Donc là, si vous multiplier par dix, vous voyez ce que ça peut représenter avec un temps de fonctionnement équivalent, donc on en dépasserait le million d'euros probablement. Grâce aux mesures prises, on devrait réduire ce chiffre-là de manière importante.

Vous faites des efforts pour essayer de limiter la casse. Est-ce que vous répercutez cette hausse aussi sur le prix des forfaits ? Et de quelle ampleur est cette répercussion ?

On ne peut pas évidemment répercuter 900% d'augmentation sur le prix des forfaits, ce serait se tirer une balle dans le pied. Par contre, oui, on a augmenté nos forfaits. On a suivi l'inflation donc les forfaits ont augmenté de 7 à 10 % chez nous comme pour chaque station du massif des Vosges. Etant donné que nous avons tous la même problématique, nous avons fonctionné à peu près de la même façon. On n'a pas voulu répercuter plus parce qu'on sait que nombre de nos clients sont un petit peu dans la difficulté aussi, comme nous.

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