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Vidéo Biodiversité : 10% des tortues qui viennent pondre à Mayotte victimes de braconnage pour leur viande

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
VIDEO. Biodiversité : 10% des tortues qui viennent pondre à Mayotte se font braconner pour leur viande vendue sur l'île jusqu'à 60 euros le kilo
VIDEO. Biodiversité : 10% des tortues qui viennent pondre à Mayotte se font braconner pour leur viande vendue sur l'île jusqu'à 60 euros le kilo VIDEO. Biodiversité : 10% des tortues qui viennent pondre à Mayotte se font braconner pour leur viande vendue sur l'île jusqu'à 60 euros le kilo
Article rédigé par France 2
France Télévisions

C'est une menace pour la biodiversité. "Si on ne les protège pas ici, elles risquent de s’éteindre", affirme la biologiste marine Jeanne Wagner. Extrait du magazine "L'été de 20h30 le dimanche" diffusé dimanche 7 août sur France 2.

"Voilà une nouvelle femelle qui a laissé sa vie sur cette plage. C’est assez frais car on a du sang... Et il disparaît quand même assez vite, explique la biologiste marine Jeanne Wagner au magazine 'L’été de 20h30 le dimanche' (replay). Ils ne se sont pas donnés beaucoup de peine pour l’enterrer en mettant juste un peu de sable dessus. C’est triste. Il se peut que la tortue était en train de pondre parce qu’il y a une cavité. Tous ses œufs auraient dû donner des petites tortues…"

"Actuellement, on a au moins 10% des femelles qui viennent pondre à Mayotte qui se font braconner, 10% tous les ans, précise la directrice de l'association Oulanga Na Nyamba, créée en 1998 par un groupe de Mahorais passionnés par l’environnement, qui se consacre notamment à la protection des tortues marines et leur habitat. Tout être humain, qui comprend un peu, voit où ça peut mener : l’extinction dans quelques années, en tout cas la disparition à Mayotte. Et dire qu’elle est plus âgée que nous…"

Le braconnage des tortues n'est pas une tradition

La viande de tortue est vendue illégalement sur l’île et son prix peut monter jusqu’à soixante euros le kilo. "C’est clairement pour avoir des sous facilement et rapidement, dit la scientifique qui habite habite à Mayotte, un archipel situé entre Madagascar et la côte du Mozambique. C’est une vision purement économique à court terme et illégale. Il y a tout un réseau formé autour de ça qui ressemble à un réseau de drogue. Ils vendent la viande pour acheter de la nourriture mais ça peut aussi être de belles fringues."

"Il y a des gens qui ne sont pas du tout dans le besoin et qui braconnent. On voit les braconniers qui arrivent au tribunal. Il y a ceux qui n’ont rien, aucune autre ressource, mais il y a aussi des personnes qui travaillent par-ci, par-là. C’est le petit plus qui les enrichit vraiment. Quand on demande aux Mahorais si le braconnage est une tradition, ils répondent : 'Non, c’est quelque chose d’importé, on n’a pas mangé de la tortue avant. Ça n’existait pas avant.'", affirme Jeanne Wagner.

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