: Vidéo Avec Victor, à la découverte du métier de souffleur de verre
“Mon histoire a commencé il y a quasiment dix ans. Un jour, en rentrant chez moi, je croise un monsieur de 70 ans dans la rue, portant des sacs de sable. Je lui propose mon aide, il a été touché. Et en échange, il m'a proposé un travail. En fait, ce monsieur ainsi que sa femme sont souffleurs de verre. Ils m'ont engagé pour les aider à déménager leur atelier. Quand ils sont partis au Pays de Galle, je leur ai demandé de faire un stage. Je devais partir trois mois et je suis resté quatre ans” explique Victor Stokowski, souffleur de verre. Il découvre un métier qui devient une véritable passion. “Je n'ai jamais fait d'école de verre. En fait, j'ai fait différents ateliers pour apprendre différentes techniques jusqu'à monter l'atelier Stokowski avec mes frères, il y a maintenant trois ans”. Il indique que ce métier est “très, très long à apprendre parce gestuellement, on ne se rend pas compte mais il faut faire en sorte que la main gauche tourne toute seule, pendant que la main droite, elle, façonne. Rien que ça, ça met quand même des années”.
“Là on commence à danser avec le verre, et ça devient vraiment un ballet”
En tant que souffleur de verre, travailler seul est difficilement envisageable. “On peut travailler tout seul, mais on est très, très vite limité. Quand on porte une pièce, en gros, au bout de la canne, s'il y a dix kilos, il faut se dire qu’il faut multiplier entre trois et six le poids. Chacun porte à différents moments pour se soulager parce que sur le long terme, ça abîme vraiment le corps, surtout les poignets” commente Victor Stokowski. Il n’est pas utile d’avoir “de gros poumons” : souffler “n’est pas une histoire de puissance, mais une histoire de contrôle du souffle”. Dans l’atelier, les frères se sont également réparti les rôles : “Jimmy, c'est le chef d'atelier, c’est lui qui gère toute la gestion des fours, des fournisseurs, etc. Théo, il fait plus l'aspect commercial, marketing, relations client et tout ce qui va autour. Et moi, je fais plutôt la direction artistique et le soufflage” précise Victor Stokowski. Pour cet “hyperactif”, ce métier “qui demande beaucoup d’énergie”, lui a permis “de canaliser (son) énergie”.
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