Michel Barnier veut "savoir" ce qu'Auchan et Michelin ont fait "de l'argent public" que l'Etat "leur a donné", après l'annonce de plans sociaux

"Nous allons poser des questions et nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé pour en tirer les leçons", a dit mardi le Premier ministre lors des questions au gouvernement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Michel Barnier, le 5 novembre 2024, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. (THOMAS SAMSON / AFP)

"J'ai le souci de savoir ce qu'on a fait dans ces groupes de l'argent public qu'on leur a donné." Le Premier ministre Michel Barnier a mis la pression sur Auchan et sur Michelin, mardi 5 novembre, après l'annonce dans la matinée de suppressions d'emploi massives dans ces deux entreprises. Il s'est interrogé sur l'utilisation de l'argent public par ces deux groupes, alors que l'enseigne de grande distribution compte supprimer près de 2 400 emplois, et que le fabricant de pneus veut fermer deux usines qui emploient 1 250 salariés.

Michel Barnier a fait cette déclaration alors qu'il répondait à une question sur l'annonce de Michelin lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Je ne suis pas fier (...) d'une politique qui détruirait des emplois, jamais", a assuré le Premier ministre.

"Nous allons poser des questions et nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé pour en tirer les leçons", a développé le Premier ministre, sans davantage de précisions. Michel Barnier a notamment dit être "en désaccord" avec la décision de Michelin et de son PDG, Florent Menegaux, qu'il a rencontré "il y a quelques jours".

Le Premier ministre souhaite que ces groupes puissent "travailler avec le tissu local, les élus locaux, (...) les syndicats, le patronat local, les chambres de commerce" pour "mettre (...) ensemble tous les outils dont nous disposons pour accompagner individuellement chacun des salariés et accompagner ces territoires dans la possibilité de reconversion".

"Nous devons créer ou recréer de l'emploi industriel, comme maintenir l'emploi agricole dans notre pays", a-t-il aussi dit, en évoquant la création début 2025 d'un "livret d'épargne industriel". Il souhaite aussi des "réponses européennes" avec "moins de naïveté" face à la concurrence étrangère "pas toujours loyale".

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