"Altifort a trompé les salariés" : comment le gouvernement a écarté le repreneur défaillant d'Ascoval
Le gouvernement se donne un mois supplémentaire pour trouver un nouveau candidat à la reprise de l’aciérie, en écartant sèchement mardi Altifort, potentiel repreneur finalement défaillant.
L'étau se desserre légèrement autour de l'aciérie Ascoval, près de Valenciennes, dans le Nord. Le gouvernement se donne un mois supplémentaire pour trouver un repreneur à cette usine qui emploie 281 salariés. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a également totalement écarté mardi 26 février le repreneur défaillant, Altifort.
Altifort écarté définitivement
Dès le début de la réunion, Bruno Le Maire a ainsi demandé au directeur général d'Altifort, Bart Gruyaert, s'il avait les fonds pour assurer comme prévu la reprise de l'aciérie Ascoval. Réponse négative : le ministre lui a donc demandé de quitter la salle, sans chercher à cacher sa colère.
Altifort a trompé les salariés, Altifort a trompé les élus locaux et l’Etat. J’ai donc demandé à Altifort de se retirer de toute possibilité de reprise du site d’Ascoval.
Bruno Le Maireà franceinfo
La justice, qui avait attribué en décembre l'aciérie de Saint Saulve à Altifort, a été de nouveau saisie et dira mercredi si la reprise est annulée. L'entreprise devrait donc de nouveau hisser officiellement le pavillon Ascoval... Mais la recherche d'un repreneur ne repart pas de zéro, assure Cédric Orban, le patron de l'usine. "Il y a trois ou quatre industriels qui sont dans nos métiers, deux ou trois industriels qui ne sont pas dans nos métiers mais qui sont industriels et des financiers, apparus récemment, des fonds d’investissement", indique-t-il.
Ils s’y intéressent parce qu’ils se rendent compte qu’il y a sans doute quelque chose à faire de cette usine, de technologie moderne et propre.
Cédric Orbanà franceinfo
Cédric Orban indique par ailleurs que ces nouveaux acteurs, parmi lesquels des financiers, se manifestent aujourd’hui parce qu’il est désormais acquis qu’à un euro privé correspondra un euro public… Les discussions auront lieu pendant un mois, avec par exemple l'Italien Beltrame, qui avait déjà manifesté son intérêt pour être repreneur. Les salariés, eux, fatigués par quatre ans de rebondissements, espèrent que cette fois, ce sera définitif.
La direction d'Altifort, de son côté, réfute avoir trompé les salariés.
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